Selon les résultats de l’enquête nationale datant du 12 février 2024, plus de 5 % des élèves sont victimes de harcèlement scolaire, ce qui représente plus d’un élève par classe. C’est justement l’un des thèmes traités dans « Silent Voice », une fable issue de l’animation japonaise qui nous touche en plein cœur

Trailer : https://www.youtube.com/watch?v=0MelIAXhyLc
Histoire du film
Il vaut mieux faire et se repentir, que se repentir et ne rien faire.
C’est la mission de vie que s’est donnée Shoya Ishida, un lycéen taiseux et solitaire qui pense que mettre fin à ses jours serait la seule absolution légitime face à ses péchés d’antan qu’il traîne comme un boulet.
Autrefois, lorsqu’il était élève en primaire, Ishida était un trublion qui aimait bien tyranniser les autres. Sa cible privilégiée s’appelait Nishimiya, c’était une jeune fille atteinte de surdité arrivée en cours d’année. Il l’importunait à longueur de journée et prenait du plaisir à l’humilier et à jeter ses appareils auditifs coûteux. Ce qui la faisait saigner des oreilles. Malgré les brimades et les agressions, Miya se montrait amicale envers lui jusqu’à ce que la goutte d’eau fasse déborder le vase.
Pour préserver son intégrité, Miya a été contrainte de changer d’école et Ishida s’est peu à peu retrouvé esseulé. Son étiquette de despote lui collait trop à la peau et plus personne ne souhaitait le fréquenter.
Les années passant, Ishida est devenu un tout autre jeune homme. Plus mature, plus réfléchi, il souhaitait réparer ses erreurs et faire le bien autour de lui. Ainsi, il commença à apprendre la langue des signes et se mit en quête de retrouver toutes les personnes à qui il a fait du tort pour se faire pardonner et se racheter une conscience.
Ses bonnes actions répétées l’amèneront à nouer de forts liens durables. Je vous laisse découvrir la suite par vous-même
Pourquoi il faut regarder ce film ?
On aurait parfois tendance à penser que les œuvres d’animations sont destinées à un public avant tout juvénile, d’autant plus avec son style graphique assez candide. Pourtant, les sujets abordés sont très durs. Le handicap, le harcèlement, le suicide, la transition difficile entre l’enfance et le passage à l’âge adulte, la solitude. La réalisatrice Naoko Yamada réussit parfaitement à éviter de tomber dans le piège du manichéisme en administrant aux personnages une réelle dimension psychologique travaillée. Le tout garnit d’une mise en scène efficace
Vous l’aurez compris, grâce à son très beau message moral qu’il délivre, « Silent voice » est une pépite à ne surtout pas manquer. Si vous avez des enfants, ce sera l’occasion à votre tour de faire votre bonne action de la journée.
Ma note : 9/10
Voir l’article précédent (Le sourire de Mandela)
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