
Elles portent une double casquette : à la fois neurotransmetteurs (facilitant la communication entre les neurones) et hormones (influençant le fonctionnement des organes). On les appelle ainsi, car elles jouent un rôle fondamental dans notre bien-être.
Ce sont des neurotransmetteurs
Il existe à ce jour plus d’une centaine de neurotransmetteurs connus. Ce sont des substances chimiques qui assurent la communication entre les neurones dans le système nerveux.
Le mode de fonctionnement simple des neurotransmetteurs :
1-) Un neurone envoie un signal électrique.
2-) Ce signal arrive au bout du neurone, à un endroit appelé la synapse (petit espace entre deux neurones qui sert de lien de communication). Il comprend la fente synaptique, la terminaison axonale du neurone émetteur et la membrane du neurone récepteur.

3-) Le neurone émetteur libère alors un neurotransmetteur dans la fente synaptique
4-) Le neurotransmetteur traverse la fente synaptique et il se fixe au neurone suivant pour lui transmettre le message
Pour faire simple, s’il n’y avait pas de neurotransmetteurs le cerveau serait en mode off. Il serait physiquement là, mais rien ne fonctionnerait, Pas d’émotion ni de capacité de réflexion. Plus de mémoire, ou de sensations de douleur, de chaleur ou de froid, etc. On peut comparer ça à un ordinateur sans courant.
Le rôle des neurotransmetteurs est donc crucial pour le bon fonctionnement du cerveau et du système nerveux en général. Et en particulier les hormones du bonheur sont essentiels au bien-être
Ce sont des hormones
Une hormone est également un messager chimique. Mais contrairement aux neurotransmetteurs, cette substance est sécrétée par les cellules d’un organe, qui circule dans le sang pour transmettre une instruction à une autre partie du corps (organes, muscles, tissus…)
Le mode de fonctionnement simple d’une hormone :
1-) Une glande endoctrine (organe qui fabrique des hormones) libère l’hormone dans le sang. Exemple : la glande thyroïde, les testicules, le pancréas, etc.
2-) Elle circule partout dans le corps comme un message chimique.
3-) Seules les cellules qui ont le bon « récepteur » peuvent la recevoir, un peu comme une clé qui ne marche que dans la bonne serrure.
4-) Elle donne un ordre à cette cellule spécifique. Par exemple : « baissez le taux de sucre », « grandis », « produis plus d’énergie », etc.
Tout comme les neurotransmetteurs, elles sont essentielles à toutes les grandes fonctions de la vie. Sans elles, il ne peut y avoir de vie humaine.

Dopamine, Ocytocine, endorphine, sérotonine : comment en produire ?
La dopamine : (hormone de récompense)
- Son rôle : son rôle principal est de conférer de la motivation et du plaisir, car elle est directement impliquée dans le “système de récompense”. Mais elle est aussi essentielle pour les aspects cognitifs, le sommeil ou la productivité
- Comment en produire ? En apprenant de nouvelles choses – en se fixant des objectifs et en les atteignant – en méditant – en faisant du sport – en pratiquant une activité que l’on aime, en ayant un sommeil régulé, en synthétisant de la tyrosine et de la phénylalanine.
- Les dangers : un excédent de dopamine peut entraîner l’addiction sous toutes ses formes et l’irritabilité. Un faible taux amène à un risque de dépression, de manque d’envie, de fatigue.
L’ocytocine : (hormone de l’amour)
- Son rôle : ses fonctions concernent, entre autres, le lien et la confiance, la sexualité, la tendresse ou encore l’empathie et la générosité.
- Comment en produire ? En caressant son animal de compagnie – en faisant l’amour – en faisant des bisous – en faisant ou en recevant des compliments – en chantant ou en dansant – en ayant un lien de confiance avec des personnes, etc.
- Les dangers : un déficit d’ocytocine contribue en toute logique à un sentiment d’isolement. Mais également à un manque d’affection et d’empathie. A l’inverse, un trop-plein peut amener à de la dépendance affective (sentimentale ou amicale)
L’endorphine : (hormone anti-douleur)
- Son rôle : c’est un opiacé naturel qui soulage la douleur, comme son nom l’indique. Elle permet de lutter contre le stress et contribue au bien-être. Elle peut aussi avoir un effet euphorisant.
- Comment en produire ? En faisant des sports d’endurance – par le biais d’une activité physique durable – avec le rire – en cas de douleur – en cas d’excitation et d’orgasme, etc.
- Les dangers : pas assez d’endorphine provoque des risques de douleur intense, une anxiété chronique, voire un état dépressif. Un surplus peut donner une sensation euphorisante similaire à celle d’un drogué. Une moins bonne perception du danger est l’une des autres conséquences.
La sérotonine : (hormone du bien-être)
- Son rôle : la sérotonine est bien connue pour être impliquée dans les phénomènes de dépression et la régulation de l’humeur. Elle est associée à l’état de calme et de sérénité et favorise le sommeil. Contrairement à la dopamine qui encourage à agir et à chercher le plaisir via la prise de risque, la sérotonine quant à elle privilégie la stabilité dans les situations favorables.
- Comment en produire ? Nous en produisons lorsque l’on se sent reconnu à sa juste valeur, il est donc important de créer des liens sociaux. Pratiquer la gratitude ou profiter de la nature aide également à la stimuler. Comme l’endorphine, la sécrétion de sérotonine est facilitée par l’activité physique. De plus, l’exposition au soleil permet d’avoir un taux satisfaisant de sérotonine.
- Les dangers : un manque de sérotonine conduit à de l’irritabilité, de l’impulsivité, des troubles digestifs et du sommeil.
Voir l’article précédent : (Hugo Horiot, itinéraire d’un enfant atteint d’autisme devenu comédien)