Qu’est-ce que la légende personnelle ? :
Santiago est un jeune berger d’Andalousie qui rêve de partir à l’aventure et de découvrir le monde qui l’entoure. C’est pour cette raison qu’il choisit cette voie-là, restant ainsi le seul décisionnaire de sa propre vie. Et ce, au préjudice de ses parents qui l’avaient conditionné à devenir prêtre en étudiant la théologie et en intégrant un séminaire.

En étant à l’écoute de son for intérieur, il venait d’enclencher la première étape nécessaire à toute personne en mesure de suivre leur légende personnelle.

Mais alors qu’il s’endort sous un sycomore situé dans une vieille église en ruine, il fait à nouveau le même rêve qui s’avérera être prémonitoire. Celui d’un enfant jouant avec ses brebis et le guidant par la main vers le trésor des pyramides d’Égypte. Cela aurait pu demeurer un rêve sporadique jusqu’à la fin de son existence, mais il n’en sera rien. Il initie la deuxième étape en allant voir une vieille femme capable d’interpréter les rêves, puis en décidant de vendre ses brebis au Roi de Salem afin de poursuivre sa destinée vers des contrées inconnues.

Il aurait très bien pu s’arrêter là et se contenter d’une vie de berger satisfaisante, malgré une frustration lancinante de ne pas avoir été à l’écoute de son cœur ce jour-là. Au lieu de ça, il a compris que le seul frein à son désir de liberté, c’était lui-même.

Santiago a donc poursuivi sa route jusqu’à l’Oasis du Fayoum, en Égypte, ou il rencontre l’Alchimiste et Fatima, la femme qu’il aime. Sa persévérance a été renforcée par son escale d’un an à Tanger où il travaille en tant que marché de cristal. Cet épisode marque une étape importante de son voyage initiatique.

Enfin, peu avant son départ en direction des pyramides, le jeune homme n’éprouvait plus le désir de remplir sa quête. Il avait l’amour de Fatima, son poste de conseiller de l’Oasis, il parlait l’arabe et se sentait bien où il était. L’Alchimiste a alors dû trouver les bons mots pour remotiver Santiago, qui a fini par y être réceptif. À deux doigts d’abandonner, il décide finalement de poursuivre sa quête jusqu’au bout. Cette persévérance qui l’habite, malgré ses doutes et ses peurs, est la troisième et dernière étape.

Suivre sa légende personnelle, ce n’est autre qu’écouter son cœur et poursuivre ce pour quoi on est réellement fait, malgré les obstacles et les peurs. Les signes dressés sur notre chemin sont autant d’opportunités qu’il faut savoir reconnaître. Et chaque étape du voyage nous fait grandir et nous permet de dépasser nos peurs. Ces peurs sont nos alliés et non nos ennemis, elles sont là pour nous faire comprendre des choses. Les dépasser demande donc du courage, puisque c’est un saut vers l’inconnu. Le but de tout ce périple tumultueux est de se réaliser soi-même, d’atteindre son plein potentiel.

L’Âme du monde :
L’âme du monde est ce que Lise Bourbeau appelle Dieu. C’est-à-dire, les énergies vibratoires de tous les êtres vivants. Des minéraux en passant par l’homme, les animaux et les végétaux. De facto, nous sommes Dieu. Dans l’Alchimiste de Paulo Coelho, c’est la même chose, mais dite d’une façon un peu différente. Cette puissance universelle qui crée une connexion entre chaque chose est source de sagesse et d’amour.

L’amour, selon Paulo Coelho, est le langage universel de l’Âme du Monde. C’est d’ailleurs grâce à sa compréhension de l’Âme du monde et en entrant en harmonie avec elle que Santiago parvient à se transformer en vent.

La Pierre Philosophale :
L’alchimie, c’est la faculté de transmuter tous les métaux en or. Et notamment le plomb, comme dans le roman. C’est la Pierre Philosophale qui permet de réaliser cette conversion. Elle est également susceptible de guérir d’une maladie et d’apporter l’immortalité. Il s’agit d’un objet précieux dont la fabrication est d’une grande complexité. Elle est par ailleurs dotée d’une dimension spirituelle, en étant un symbole de sagesse et de transformation intérieure.

La Pierre Philosophale incarne la compréhension de l’Âme du Monde, le secret de l’alchimie véritable. Trouver la Pierre Philosophale, c’est comprendre que la vraie richesse est en soi et dans le voyage, pas seulement dans l’or.

Le grand Œuvre :
C’est tout simplement le processus menant à la création de la Pierre Philosophale. Le but ultime pour un alchimiste. Mais on peut le voir aussi comme une métaphore à la spiritualité et au développement personnel. Santiago est la représentation concrète de toutes les phases de création pour parvenir au Grand Œuvre.

Son cheminement interne, sa sagesse acquise au fur et à mesure de son voyage et ses phases de remises en question pour parvenir à atteindre sa légende personnelle, tout ça mène au grand Œuvre.

Élixir de longue vie :
Dans le roman de Paulo Coelho, elle est l’une des deux grandes réalisations de l’Alchimiste. L’autre, c’est la Pierre Philosophale. Cette potion légendaire, qu’on appelle aussi l’Élixir de jouvence, permet d’accéder à l’immortalité.

L’Élixir de longue vie est une métaphore sur la quête spirituelle de Santiago. Il représente l’idée que la véritable sagesse permet d’atteindre une forme d’éternité. Non pas nécessairement physique, mais en vivant pleinement sa Légende Personnelle et en s’harmonisant avec l’Âme du Monde.

Ainsi, bien que L’Alchimiste fasse référence à l’élixir de vie en tant qu’objet mythique, son message central repose davantage sur la transformation intérieure et la quête de sens.

Le Principe Favorable :
Quand tu veux quelque chose, tout l’Univers conspire à te permettre de réaliser ton désir. » C’est ce que le Roi de Salem dit à Santiago le jour précédent son départ. Et effectivement, grâce à l’univers qui lui a donné un petit coup de pouce, il a réussi à vendre son troupeau dès sa première tentative. On appelle cela le Principe Favorable (ou la chance du débutant).

De cette manière, la vie encourage ceux qui passent à l’action pour réaliser leurs rêves et accomplir leur mission de vie.

La Table d’Émeraude :
Il s’agit du texte le plus célèbre et important de l’Alchimie. Comme son nom l’indique, il est incrusté sur une émeraude et retranscrit tous les enseignements de son fondateur.

Le langage universel :
Il est interconnecté avec l’âme du monde qui, comme on l’a vu précédemment, est une énergie spirituelle et universelle qui unit tous les êtres vivants et les éléments de la nature. Le Langage Universel est le moyen par lequel l’Âme du Monde s’exprime. Il ne repose pas sur des mots, mais sur les signes à déchiffrer, les coïncidences et l’intuition. Ce langage, absolument tout le monde est en mesure de le parler. Des hommes en passant par la terre, les animaux, le vent ou le soleil.

Voir l’article précédent : (L’Alchimiste)