Son discours : https://www.youtube.com/watch?v=Ac8FMQ7CxA0
23 minutes avec… Saïd Taghmaoui
Si vous avez grandi avec le long-métrage culte de Matthieu Kassovitz, La Haine, le visage de Saïd Taghmaoui vous est sans doute familier. Révélé en 1995 dans ce film devenu emblématique, l’acteur n’a cessé, depuis, de tracer un chemin singulier, entre le cinéma français, le Maroc et les grandes productions hollywoodiennes.
Né en juillet 1993 de parents marocains, le jeune Saïd a grandi à Aulnay-sous-Bois dans un milieu modeste. A 17 ans, il est devenu vice champion de France de boxe dans sa catégorie. Son envie de devenir acteur était nourrie par une profonde volonté de sortir du cadre imposé par son environnement. La boxe, comme le cinéma par la suite, a été pour lui un moyen d’expression et une discipline qui a forgé sa personnalité, sa rigueur et son mental
C’est à l’occasion d’une émission intitulée « 23 minutes avec…« , animée par Christophe Hondelatte, que Saïd Taghmaoui s’adresse à un groupe de jeunes comédiens, réunis dans un petit théâtre parisien. Dans une atmosphère intimiste et bienveillante, il y partage son expérience, son parcours atypique, et surtout des conseils empreints d’humilité et de lucidité.
De La Haine à Hollywood
Révélé grâce à La Haine, rôle qui lui vaudra une nomination aux Césars en 1996 dans la catégorie Meilleur espoir masculin, Saïd Taghmaoui ne s’est jamais laissé enfermer dans une seule case. Il a su s’illustrer dans de nombreux films internationaux tels que Wonder Woman, G.I. Joe, John Wick : Chapitre 3, Les Rois du désert, ou encore Conan. À cela s’ajoutent des rôles marquants dans des œuvres françaises ou marocaines. Parmi elles : Ô Jérusalem ou encore Ali Zaoua, prince de la rue. Preuve d’un éclectisme assumé et d’un engagement constant pour des projets porteurs de sens.
Dans cet échange avec les jeunes comédiens, Saïd Taghmaoui délivre un message fort et intègre, nourri de ses valeurs personnelles. Il y évoque avec justesse l’importance de la culture, la nécessité de se donner corps et âme à sa passion. Et surtout l’idée que la pugnacité peut devenir un moteur, tant que l’authenticité demeure la boussole.
À en juger par les nombreux commentaires sous la vidéo, son témoignage a profondément résonné auprès d’un large public. Et pour cause : rares sont ceux qui savent conjuguer franchise, humilité et vision avec autant de justesse.
Voir l’article précédent : (Film – Les émotifs anonymes)
