
Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=51mWsyC869E
Gabriele Muccino et Will Smith : un duo au service de l’émotion

Après le succès de À la recherche du bonheur (2006), le réalisateur Gabriele Muccino a de nouveau été choisi pour diriger Sept vies, en s’entourant de la même équipe créative que sur le film précédent. Entre temps, Will Smith et lui ont développé une grande complicité artistique. Muccino ayant déclaré qu’il savait instinctivement jouer l’émotion sans jamais tomber dans le pathos. Il était donc tout naturel que ce tandem se reforme pour donner vie à un nouveau drame humain et sensible.
Pour préparer ce rôle, Will Smith a beaucoup travaillé sur le côté humain et émotionnel. Il a rencontré des personnes qui ont vécu des moments difficiles et des choix compliqués, pour mieux comprendre ce qu’elles ressentaient, leur douleur, mais aussi leur courage.
L’histoire du film Sept vies (sans spoil)
En sept jours, Dieu créa le monde, et en sept secondes, j’ai anéanti le mien.

C’est par cette phrase que commence le film. Tim Thomas porte en lui un lourd secret qui le ronge depuis des années. En quête de rédemption et incapable de vivre avec la culpabilité de ses actes, il décide de venir en aide à sept personnes qu’il considère comme profondément bonnes.
Il y a Emily, une femme atteinte d’une maladie cardiaque grave. Ezra, un homme aveugle au calme remarquable. Connie, victime de violences conjugales. Nicholas, un jeune garçon gravement malade. Holly, une assistante sociale, dévouée. George, entraîneur de Hockey, bon père, honnête. Et enfin Ben, son propre frère. Chacun incarne une forme de courage ou de bonté qui pousse Tim à vouloir changer leur destin.
Pour accomplir sa noble quête, il se fait passer pour un inspecteur des impôts afin de rencontrer discrètement des personnes, les évaluer moralement et décider s’il veut leur venir en aide. C’est ainsi qu’il fait la connaissance d’Emily avec qui il va tisser une relation particulière et profonde.

Pourquoi il faut regarder ce film ?

Dès sa sortie en salles, Sept Vies a essuyé de vives critiques, comme en témoigne sa note famélique de 26 % sur Rotten Tomatoes, un célèbre agrégateur de critiques. On lui reproche notamment de chercher à émouvoir sans subtilité et d’avoir un scénario confus et inutilement mystérieux. Will Smith n’est pas épargné non plus, sa performance est jugée fade et trop effacée.
À l’inverse de la critique, le public a globalement été conquis par le film, moi le premier. Will Smith a façonné son personnage en l’imaginant calme et introverti, qui ne se disperse pas en émotions constantes, mais garde une énergie contrôlée et intérieure. Et c’est ce qu’il fait à merveille, à contre-emploi de ses rôles habituels. Le scénario a sans doute quelques failles, mais il est accrocheur, et il nous permet de comprendre pleinement les motivations profondes du héros. Quant au pathos souvent pointé du doigt par les critiques, les retours spectateurs prouvent qu’il fonctionne, sans tomber dans la surenchère émotionnelle.
Enfin, et parce que c’est l’une des thématiques de ce Blog, Sept vies est une œuvre qui pousse à la réflexion à bien des égards. On y retrouve des notions de rédemption, d’empathie sincère et désintéressée, et il met en exergue la capacité de pouvoir changer profondément la vie des autres. Bien qu’il s’agisse d’une fiction, il démontre que l’on peut se racheter d’une faute par le don de soi. Il le fait certes de façon extrême, mais le message lui ne change pas.
Sept Vies est inspirant car il nous rappelle qu’il n’est jamais trop tard pour faire le bien, que nos actions comptent, et que parfois, donner peut-être plus puissant que recevoir. C’est un film qui touche, questionne et élève, tout en douceur.

Ma note : 7,25/10
Voir l’article précédent (Le cerveau de votre enfant)