
Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=1J-SjgUedCA
1. Traitement de première intention des TOC : la TCC et l’exposition avec prévention de la réponse (ERP)
La prise en charge des personnes souffrant de TOC commence généralement par une thérapie cognitivo-comportementale (TCC), souvent associée à un traitement médicamenteux si nécessaire. Le cœur de cette thérapie repose sur une méthode appelée exposition avec prévention de la réponse (ERP). Cela consiste à s’exposer progressivement aux situations qui déclenchent les obsessions et les compulsions. Le tout en s’abstenant de réaliser les rituels habituels. Avec le temps, cette approche permet de réduire l’anxiété et la dépendance aux compulsions.
2. La stimulation cérébrale profonde : une solution pour les TOC sévères
Toutefois, environ 10 % des personnes souffrant de TOC sévères ne répondent pas suffisamment aux traitements classiques, même combinés (thérapie + médicaments). Pour ces cas résistants, un protocole de recherche européen explore l’usage de la stimulation cérébrale profonde (SCP).
Il s’agit d’une technique neurochirurgicale utilisée depuis longtemps dans le traitement de maladies neurologiques comme Parkinson ou le syndrome de Gilles de la Tourette. Elle consiste à implanter des électrodes dans des zones précises du cerveau, connectées à un générateur implanté sous la peau. Ce dispositif permet de moduler l’activité cérébrale en réglant très finement les paramètres de stimulation.
Des études ont montré que certaines zones cérébrales impliquées dans les TOC sont liées à la fois à des fonctions motrices et cognitives. En modulant ces zones, la stimulation cérébrale profonde peut réduire significativement les symptômes chez certains patients très sévèrement atteints, améliorant ainsi leur qualité de vie.
La stimulation est personnalisée pour chaque patient. Elle nécessite plusieurs visites médicales pour ajuster les réglages, maximiser les effets positifs sur les TOC, et limiter les effets secondaires éventuels.

3. La réalité virtuelle, un allié innovant dans la prise en charge des TOC
Par ailleurs, en 2025, la réalité virtuelle s’impose comme un outil complémentaire efficace dans la prise en charge des TOC. En particulier dans les thérapies d’exposition. Grâce à des scénarios immersifs, elle permet aux patients de s’entraîner à affronter leurs peurs dans un environnement sécurisé et contrôlé. Par exemple, le patient peut « vivre » une situation anxiogène en incarnant un avatar virtuel qui agit sans TOC. Toucher une poignée, ne pas vérifier un objet, ou ne pas ranger un élément désordonné.
Le cerveau perçoit ces actions comme s’il les réalisait réellement. En filmant des parcours personnalisés, par exemple, le trajet quotidien d’un patient, et en y intégrant des scènes ciblées, la thérapie devient plus concrète et engageante. Cette approche favorise l’apprentissage de nouveaux comportements et facilite la généralisation des progrès dans la vie réelle.
Voir l’article précédent : (10 qualités d’une personne introvertie)