Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une

Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une - Raphaëlle Giordano : Couverture

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La trame du livre « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une » de Raphaëlle Giordano commence en plein déluge alors que Camille 38 ans, l’héroïne du roman, s’apprête à contourner les grands axes saturés pour rentrer chez elle après une dure journée de travail. Malheureusement pour elle, son GPS s’arrête de fonctionner et la buée sur ses vitres masque sa visibilité, ce qui provoque un accident.

Heureusement, plus de peur que de mal. Elle s’en sort avec une grosse bosse, un pneu crevé et une aile cabossée. Son téléphone ne capte aucun réseau, elle se retrouve seule et perdue dans ce sous-bois désert. L’angoisse commence à monter, mais Camille décide finalement d’aller demander de l’aide aux riverains en allant sonner chez eux.

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Pendant qu’elle commence à expliquer la situation dans laquelle elle est embourbée, un homme lui dit de rentrer. Elle découvre une magnifique bâtisse de caractère entourée d’un jardin entretenu.

L’homme semble avoir la soixantaine, une bonne stature, un visage harmonieux et sympathique qui invite au dialogue. Un Sean Connery à la française exempté de calvitie et répondant au nom de Claude. Surprise au premier abord avant de comprendre le contexte, sa femme propose aimablement un thé à Camille qui accepte sans se faire prier.

La jeune femme décide d’appeler son assureur qui lui indique qu’ils seront là d’ici une heure. Un grand soulagement pour elle. Elle contacte ensuite son mari qui ne fait preuve d’aucune empathie à son égard, en se contentant simplement de lui poser des questions d’ordre technique et financier.

Furibonde et tremblante, Camille raccroche en lui disant qu’elle va se débrouiller toute seule. Claude s’approche d’elle avec une voix bienveillante, celle qu’elle aurait aimé entendre de la part de son mari. Elle fond en larmes en laissant échapper le trop-plein de frustrations accumulées ces dernières heures, semaines, mois et même années…

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La femme de Claude apporte quelques mouchoirs avant de disparaître à nouveau, pressentant que sa présence risquait d’interrompre une confession salutaire. Claude se rassoit alors dans son fauteuil pour écouter les confidences de Camille, qui sentait qu’elle n’avait pas besoin de tricher avec lui.

Camille confie qu’elle ne se sent pas malheureuse, mais qu’elle a l’impression malgré tout que le bonheur lui a filé entre les doigts. Claude semble ému et désireux de vouloir la réconforter. Il enchaîne sur le ton de la confidence : « Vous souffrez probablement d’une forme de routinite aiguë ». Camille semble interloqué

« Une routinite aiguë. C’est une affection de l’âme qui touche de plus en plus de gens dans le monde, surtout en Occident. Les symptômes sont presque toujours les mêmes : baisse de motivation, morosité chronique, perte de repères et de sens, difficulté à être heureux malgré une opulence de biens matériels, désenchantement, lassitude… « 

Claude explique alors qu’il exerce en tant que routinologue. Une discipline encore méconnue en France, mais qui est déjà bien répartie dans d’autres pays du monde. Sans être en dépression, les gens touchés par ce syndrome ressentent malgré tout une sensation de vide en ayant l’impression d’avoir tout pour être heureux, mais pas la clé pour en profiter.

« Malheureusement, développer ses capacités à être heureux n’est pas quelque chose qu’on apprend à l’école. La capacité au bonheur se travaille, se muscle jour après jour. Il suffit de revoir son système de valeurs, de rééduquer le regard qu’on porte sur la vie et les événements ».

Il lui parle également de l’importance de revenir à soi. De s’aimer mieux pour pouvoir être capable de trouver sa voie et son bonheur, afin de les faire rayonner autour de soi. « Vous n’imaginez pas à quel point votre pensée influence votre réalité. » Puis, il lui sort sa carte de visite.

Camille a cette conviction qu’elle doit lui faire confiance et que c’est une opportunité à saisir, sous peine de le regretter amèrement.

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Le lendemain de sa rencontre avec Claude Dupontel, Camille semble tourmentée. Bien qu’elle exprime de la gratitude d’avoir un mari et un fils formidables, ainsi qu’un travail lui offrant une situation stable, elle ne peut s’empêcher de traîner son spleen.

D’ailleurs, Sébastien, son « supposé cher-et-tendre« , lui dit à peine bonjour, il est en retard pour sa réunion et c’est encore elle qui va devoir emmener son fils de 9 ans à l’école. Adrien était un enfant précoce qui avait un temps d’avance sur les autres et qui était hyperactif.

Autrefois trop laxiste et permissive, Camille est passée d’un extrême à l’autre. « J’avais rangé au placard mon costume de mère-copine pour celui de mère-je-structure. Et ce que j’avais gagné en chaussettes rangées, je l’avais clairement perdu en qualité de relation ».

En regardant une jolie photo de leur couple, elle se remémore le temps ou son conjoint la séduisait et la faisait chavirer. Depuis, leurs sentiments s’étaient transformés en un jardin à la française : prévisible, lisse, sans un brin d’herbe qui dépassait.

La vie de la jeune femme était rythmée par l’empressement, ne laissant que peu de place à l’instant présent. Tout était une question de timing soumis à l’écrasant pouvoir de la petite aiguille.

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Après une réunion houleuse durant laquelle son boss l’a publiquement rabroué, Camille se décide enfin à appeler Claude Dupontel. C’était la goutte de trop, cela ne pouvait plus durer. Le rendez-vous était fixé au vendredi prochain à 19 heures.

Les paroles bienveillantes de l’homme lui faisaient comprendre qu’elle avait besoin de plus d’authenticité dans ses relations. Elle se remémorait ensuite les paroles de sa mère qui l’a élevée seule en la conditionnant à un avenir professionnel tout tracé, au détriment de sa passion : le dessin. Il ne fut pas question de choisir une voie autre que celle qui, selon elle, pourrait offrir les meilleurs débouchés. Celle qui mènerait à un métier lucratif, pour que je puisse être autonome financièrement, quoi qu’il m’arrive dans la vie…

Claude lui explique que sa méthode n’a rien de conventionnelle et qu’elle met davantage l’accent sur l’action plutôt que la théorie. D’autre part, elle est un alliage de divers courants de pensées philosophiques, spirituels et même scientifiques. Elle s’inspire aussi des techniques les plus éprouvées de développement personnel à travers le monde.

Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une - Raphaëlle Giordano : Les petits pas

Il dit ensuite « j’applique la théorie des petits pas pour faire progresser mes élèves par paliers. Quand on parle de changement, beaucoup de gens s’imaginent quelque chose d’énorme, de radical, mais les changements de vie décisifs commencent par de petites transformations en apparence anodines… Ce n’est pas de réussir à faire une fois les choses qui est compliqué, c’est d’y parvenir tous les jours. « Nous sommes ce que nous répétons sans cesse », disait Aristote. C’est si vrai ! Devenir une meilleure personne, plus heureuse, équilibrée demande du travail et des efforts réguliers. Vous verrez que la difficulté n’est pas de savoir ce qu’il faudrait faire pour aller mieux, mais de s’engager fermement et de passer enfin de la théorie à la pratique »

Claude lui donne ensuite un exercice simple à mettre en place. Noter sur un papier tout ce qu’elle aimerait changer dans sa vie. La liste de Camille s’avérait très longue, à tel point qu’elle en éprouvait un choc.

Pour conclure ce premier entretien, le routinologue lui rappelle qu’elle peut stopper sa méthode à tout moment, mais que si elle décide de continuer, son implication doit être de 400%. Le paiement se fait en fonction de ce qu’elle estimera lui devoir. Elle est tout à fait libre de ne rien lui donner si elle le souhaite.

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A la suite de cet entretien, et sur le chemin du retour pour rentrer chez elle, Camille semble complètement chamboulée par cet entretien. Elle se remémore les paroles de Claude, et sa détermination grandit

« Chacun a un devoir vis-à-vis de la vie, ne croyez-vous pas ? Apprendre à se connaître soi-même, prendre conscience que le temps est compté, faire des choix qui engagent et qui ont du sens. Et surtout, ne pas gaspiller ses talents… Camille, il est toujours urgent de se réaliser ! »

Pendant la soirée, Camille ressasse. Elle repense à Adrien qu’elle néglige depuis un long moment. Entre la vie scolaire, les activités de loisir et les rendez-vous médicaux, elle a l’impression de ne plus s’appartenir. Pourtant, Adrien rêve de pouvoir jouer à nouveau avec sa mère et lui faire partager son univers. Quant à Sébastien son mari, il avait été déçu qu’elle ne veuille pas un autre enfant. Ca, cumulé à la routine quotidienne, fait qu’il ne remarquait même plus sa présence. Il fallait que ça change.

Elle décide d’envoyer un SMS à Claude pour lui annoncer qu’elle se sent prête à faire un essai. L’homme lui répond 30 minutes plus tard pour lui indiquer qu’elle recevra un courrier avec les nouvelles instructions. 8 jours plus tard, toujours rien. L’excitation de Camille s’était transformée en un mélange de frustration, d’impatience et d’agacement.

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Après 11 jours d’attente interminables, Camille reçoit enfin le courrier de Claude. A l’intérieur, elle y découvre un pendentif en forme de lotus blanc.

Dans sa lettre, Claude écrit : « Chaque fois que vous aurez franchi une étape décisive, un « palier de changement », vous recevrez un nouveau lotus Charms, d’une nouvelle couleur. Comme en arts martiaux, le code couleur correspondra à la montée d’un niveau : blanc, débutant, puis jaune, vert, bleu, violet… jusqu’au lotus noir qui marquera votre stade ultime de changement. Il sera l’indication que vous aurez atteint tous vos objectifs »

Il enjoint ensuite à la jeune femme de noter sur un post-it cette phrase « Je suis la seule personne responsable de ma vie et de mon bonheur » et de la regarder tous les jours. Puis de procéder à l’opération « blanc » qui consiste à faire un ménage in/out intégral d’éléments toxiques ou inutiles. C’est-à-dire à la fois dans ses relations et son organisation (in) et dans son habitat/environnement de vie (out). Le tout dans un délai de 15 jours.

Camille commence alors un grand ménage sous l’oeil sceptique, mais aussi admiratif de son mari. Un sentiment de bonheur l’emplit une fois la tâche effectuée.

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L’étape suivante : « le ménage intérieur » peut alors commencer. Le premier exercice consiste à écrire sur une page A4, un élément de sa vie dont elle ne veut plus. Un rendez-vous est ensuite fixé le mercredi suivant dans un parc. Dans la suite de son e-mail envoyé à Camille, y est inclus une pièce jointe et un post-scriptum

Cercle vicieux : pensée négative > attitude physique voûtée, mollesse > manque d’énergie, tristesse, découragement, peurs > laisser-aller, incapacité à prendre soin de soi > mauvaise estime de soi « je suis nulle, je n’y arriverai pas > repli sur soi, peur d’ouverture aux autres > sensation d’être dans une impasse > vision floue, perspectives incertaines. Échec, objectifs non atteints

Cercle vertueux : pensée positive ou « faire comme si » > attitude physique dynamique (dos droit, menton relevé, sourire) > entrain, enthousiasme communicatif > capacité à prendre soin de soi (bien manger, faire de l’exercice, se faire plaisir) > bonne estime personnelle, « j’ai de la valeur, je mérite d’être heureuse » > ouverture aux autres, opportunités, réseau, possibilités de rebondir > créativité, regard constructif sur la situation, solutions > réussite. Atteinte des objectifs fixés.

Après avoir lu le travail de Camille apposé sur une feuille A4, le routinologue l’invite à monter dans une montgolfière. D’abord tiraillée par la peur et le vertige, elle ressentait ensuite une fierté euphorisante.

Claude lui explique ensuite le travail de l’ancrage positif. Une technique qui permettait de retrouver quand on le voulait l’état physique et émotionnel vécu lors d’un moment heureux. Pour cela, il lui faut associer un mot, une image ou un geste à cet instant de sérénité et de bonheur. Elle choisit de se pincer fortement le petit doigt de la main gauche. « A pratiquer souvent pour que l’ancre soit efficace » précisa Claude

A leur retour sur la terre ferme, Claude lui donne un nouvel exercice : faire une liste de toutes ses qualités. « Le meilleur moyen de muscler votre affirmation de soi, c’est d’apprendre à être votre meilleure amie ! » lui dit-il. Avant de se quitter, il lui fait l’offrande d’un deuxième Charms, un joli lotus jaune.

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Camille commence la liste de ses qualités comme convenu. Claude, de son côté, l’aide presque quotidiennement en lui envoyant des trucs et astuces pour aller dans le sens du cercle vertueux. L’un d’eux consiste à faire des grimaces et à mimer une grande tristesse et une grande joie face au miroir. Ce qui amusa son fils Adrien qui s’en donnait lui-même à coeur joie.

Un autre consiste à tester le jeu de l’appareil photo imaginaire. En somme, une fois dehors, il lui faut faire un focus sur les choses jolies et agréables plutôt que celles désagréables. Le bruit des oiseaux, un couple d’amoureux qui s’embrasse, observer la couleur du ciel…

Tout cela enchante Camille

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L’héroïne se sent mieux au fil des semaines et la routine s’estompe petit à peu. Mais elle a encore ce problème de kilos en trop qui la perturbe. Ce qui l’amène à voir Claude rapidement entre deux rendez-vous afin de lui demander des conseils. Il lui parle alors de la méthode SMART

« Vous devez vérifier que votre objectif est S pour Spécifique (il ne doit pas être flou), M pour Mesurable (ici votre indicateur de succès serait par exemple moins quatre kilos), A pour Atteignable (défini de manière à pouvoir être réalisé, découpé en une série d’objectifs accessibles, il ne doit pas être « l’inaccessible étoile »), R pour Réaliste (pour maintenir une motivation forte, votre objectif doit être cohérent par rapport à votre profil et vos compétences) et T pour Temps (vous devez vous fixer une date butoir). »

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Camille essaye tant bien que mal de retrouver un certain équilibre alimentaire en mangeant plus équilibré , plus épicé, et en évitant les sucreries.

De plus, Claude lui avait imposé de remplir un cahier des engagements afin de l’impliquer davantage dans ce processus. Sur chaque ligne d’engagement, elle devait cocher « fait » ou « pas fait ».

Alors qu’elle était au travail, Camille a reçu de Claude une demande de chat en ligne sur son ordinateur. Il lui parlait du carnet du positif. Il s’agit d’un répertoire ou l’on note, par ordre alphabétique, nos petits et grands succès. Nos petites et grandes joies. Cela permet d’avoir une collection d’ancrages positifs. « C’est excellent pour l’estime de soi et la satisfaction personnelle » répondait-il. Avant de conclure « Beaucoup de gens connaissent les bonnes pratiques pour mener une vie plus heureuse, mais ne passent jamais réellement à l’action… Ce n’est pas toujours facile de tenir ses engagements. Paresse, fatigue, découragement, les ennemis guettent ! Mais tenez bon : le jeu en vaut la chandelle »

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En sortant du travail, usée par une journée éreintante, Camille part acheter un répertoire en guise de Carnet du positif. En rentrant chez elle, elle voit son fils de mauvaise humeur à cause d’une pile de devoirs à faire. Il n’y met aucune envie et aucune implication, et rejette la faute sur Charlotte, son aide au devoir, ainsi que son professeur.

Lorsque Sébastien rentrait, il montrait lui aussi des signes d’agacement à cause du désordre dans la salle de bains et des miettes qui traînaient. Une dispute survenait et Camille quittait l’appartement en larmes.

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Camille appelle Claude pour lui raconter ses mésaventures avec son mari. Il lui fait part de son avis et pense qu’il y a un réel manque d’écoute bienveillante entre les deux. « Vous n’imaginez pas à quel point c’est rare, quelqu’un qui sait vraiment écouter ! Je me dis souvent que celui qui sait écouter est le roi du monde ». Tout en ajoutant qu’elle a tendance à interpréter les comportements de son conjoint à travers le filtre déformant de ses pensées négatives.

Claude évoque ensuite le principe du triangle dramatique pour éclairer le mécanisme de leur dispute. Dans ce scénario relationnel, chacun joue tour à tour un rôle de victime, de persécuteur ou de sauveur. Le but est donc d’en sortir en prenant conscience du scénario toxique et en formulant des demandes directes et claires à son conjoint.

Il lui explique ensuite la différence entre le concept de l’empathie sèche et l’empathie mouillée

  • Empathie mouillée : « Avec l’empathie mouillée, vous prenez à votre charge le pathos de l’autre, vous absorbez ses émotions négatives et finissez par aller mal, vous aussi ! »
  • Empathie sèche : « Avec l’empathie sèche, vous arrivez à entendre et à compatir avec les problèmes de votre entourage, sans pour autant vous laisser contaminer par son humeur néfaste. »

Il lui conseille d’être aussi plus authentique dans ses émotions en disant ce qu’elle a sur le coeur. Le tout avec douceur et bienveillance. Mais également de mettre en place un code rouge, c’est-à-dire d’indiquer à l’autre qu’il y a risque de dispute. Cela permet l’apaisement.

En dernier outil, il évoque le principe de la F.E.T.E.
F = Vous rappelez les faits qui vous ont contrariée
E = Vous exprimez votre émotion, ce que vous avez ressenti
T et E = Vous proposez un terrain d’entente. Une solution gagnant-gagnant pour les deux parties.

Enfin, pour raviver la flamme de son couple, Camille doit continuer son travail personnel de confiance en elle en passant par l’étape du pardon afin de calmer ses démons intérieurs. Elle doit aussi valoriser son mari, en lui montrant sa gratitude et son admiration. Dans la foulée de son appel avec Claude, elle se réconcilia avec son mari

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Il la confronte ensuite à un miroir classique en lui demandant de mentionner ses atouts physiques. « Arrêtez de nourrir vos rats, Camille. Vos rats, ce sont vos peurs, vos complexes, vos fausses croyances, toute cette partie de vous qui aime bien se faire plaindre et jouer les Caliméro » Il ajoute : « Quand vous aurez remusclé votre estime de vous, que vous aurez un projet de vie en totale cohérence avec votre personnalité et vos valeurs profondes, vous avancerez sereinement, forte de votre vision positive, et vous n’aurez plus peur. Vous serez « alignée », en harmonie avec vous-même et l’univers. »

Après quoi, il lui suggère de changer son dialogue intérieur à coup d’affirmations positives. Puis d’apprendre l’art de la modélisation à travers une femme qu’elle admire, en reproduisant sa manière d’être. Et enfin, de créer un patchwork avec toutes les photos des personnes qu’elle admire le plus.

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Camille avait préparé un plat la veille qui a ravi tout le monde, et surtout son fils qui a même mangé des légumes. Après le repas, elle accepte même de jouer aux jeux de société avec son fils qui en reste bouche bée. Elle se met ensuite à la réalisation de son tableau de mentors qui, comme les jeux de société avec Adrien, lui font un bien fou.

En lisant l’histoire inspirante de Jean-Paul Gaultier sur Wikipédia et en se remémorant celle d’Abraham Lincoln contée par son grand-père, elle eut un déclic. Après s’être dirigée vers le placard du fond du couloir pour en ressortir un carton à dessins, elle se demandait : « Et si je décidais de lui redonner vie, à ce rêve ? Sébastien comprendrait-il ? Serait-il à mes côtés pour prendre le train du changement, ou resterait-il à quai ? »

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Camille se confie à Claude sur ses inquiétudes concernant l’évolution de sa relation avec Sébastien. Le routinologue lui préconise alors de développer sa créativité amoureuse en un écrivant un SMS 3.0. C’est-à-dire un SMS créatif, bien écrit et en rapport avec une thématique (le zen) qu’il affectionne particulièrement. Et de croiser le vocabulaire du zen avec le vocabulaire amoureux.

Le tout en gardant en mémoire la règle du ȻQFD.
C barré = Pas de censure ni de critique
Q = Quantité, il s’agit d’émettre un maximum d’idées
F = Farfelu = notez même les idées les plus folles et improbables
D = Démultiplication. Une idée en entraîne une autre

Encouragée par cet exercice, Camille se lance dans l’écriture de SMS quotidiens amoureux tout en glissant des mots doux sur des post-it un peu partout dans la maison. Sébastien semblait un peu circonspect.

A la suite d’un nouveau travail d’introspection qu’elle envoyait fièrement à Claude, l’homme lui annonça la date pour un autre rendez-vous.

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Le rendez-vous a lieu dans un bar à sourire. Claude lui explique alors que le sourire a des vertus incroyables, autant sur son entourage que sur son propre moral. « Un sourire coûte moins cher que l’électricité, mais donne autant de lumière ».

« Le fait de sourire, naturellement ou non, réduit les effets du stress sur l’organisme. Là-dessus, les scientifiques sont formels. L’explication : le cerveau interprète le sourire, qu’il soit naturel ou pas, comme un état de bonne humeur et libère des hormones de sérénité. Ce n’est pas beau, ça ? « 

Pour Claude, l’étape d’après consiste à faire vivre son sourire intérieur.

« C’est un sourire tourné vers soi-même, sourire qui apporte la fameuse paix intérieure. Une quête, un Graal, qui nous semble souvent inaccessible à nous, pauvres Occidentaux en mal de spiritualité. Car se sourire à soi-même, c’est comme plonger dans un bain d’amour. Non seulement le sourire intérieur donne une énergie réconfortante, mais il possède aussi un pouvoir de guérison non négligeable ! »

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Camille s’essaie, avec réussite, aux exercices de Claude dans la rue. En se mettant dans la peau d’Isabelle Huppert et en souriant aux hommes, elle obtient quatre interpellations en 20 minutes. Dont deux dans l’optique d’un rendez-vous galant.

Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une - Raphaëlle Giordano : Isabelle Huppert

Au bureau, son changement d’attitude ne passe pas non plus inaperçu. Se mettre dans la peau de ses différents mentors lui redonne une incroyable confiance en elle. L’implication qu’elle met dans les tâches qui lui incombent alerte son boss qui lui propose de reprendre un plein-temps. « Faire comme si ce travail était le plus passionnant du monde » disait Claude.

Le plus dur pour Camille consiste à faire plus ample connaissance avec quelqu’un qu’elle n’aime pas trop. Cela fait partie de son cahier d’engagement. C’est ainsi qu’elle propose à Franck, son collègue chauve, de déjeuner avec elle.

Après l’avoir sincèrement complimenté sur ses talents de commercial, Franck tout penaud s’excuse de son comportement sarcastique. Il lui adresse à son tour ses louanges quant au fait qu’elle travaille tout en s’occupant de son fils. La suite du repas est beaucoup plus légère et faite de confidences personnelles. Camille et Franck se promettent alors de manger à nouveau ensemble.

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Après quatre mois de programme, il est l’heure de faire un bilan avec Claude Dupontel. Quasiment tous les objectifs du Cahier des engagements ainsi que le Carnet du positif sont cochés. Claude est très fier. Pour récompenser Camille, il lui offre donc un 3ème pendentif, un lotus vert.

Mais la route est encore longue et de nouveaux défis l’attendent

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A la fin de ce quatrième mois, Camille se sent de plus en plus apaisée. Elle commence à réellement aimer sa nouvelle façon de vivre, manger, bouger, penser.

Peu après, Claude l’a initié à l’Ikebana, un art floral japonais qui procure détente et apaisement. Elle médite désormais chaque jour devant sa composition florale d’Ikebana.

Le routinologue lui a par ailleurs donné un remède à la morosité : pratiquer tous les jours quelques instants de gratitude. Ce qu’elle s’applique à faire. Elle garde aussi à l’esprit de prendre soin, tous les jours, des objets comme des gens autour d’elle.

Par la suite, elle a reçu un message de Claude lui annonçant le programme des trois prochaines semaines (pensée positive, autosuggestion et méditation) afin de l’ancrer en habitude. Parallèlement, il lui avait envoyé un petit colis avec un texte à l’intérieur. « Voici votre rumignotte… Ce sera votre cagnotte anti-rumination et pensées négatives. Le principe ? Vous mettez un euro dedans chaque fois que vous aurez des pensées ou des paroles négatives ou stériles ». Camille proposait à ses hommes de participer, ce qui amusait beaucoup Adrien.

Nouveau message de Claude, rendez-vous mystère à Charenton-le-Pont.

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Le lieu est en fait un centre spécialisé en plongée sous-marine. Le but de Claude est que Camille comprenne l’importance de sa respiration pour canaliser ses émotions et rester maîtresse d’elle-même en toutes circonstances. Stressée au départ, Camille était euphorique en fin de séance grâce à cette expérience enrichissante.

Sur le chemin du retour, Claude évoque la leçon à tirer de cette expérience « Quand vous êtes dans un moment de stress, concentrez-vous sur votre respiration et souvenez-vous de ce moment de plongée sous-marine. Le calme sous l’eau, la tranquillité, le contrôle de la respiration, la maîtrise de soi… Même au cours d’une journée normale, prenez conscience de votre respiration. Gardez à l’esprit qu’une bonne respiration ne vient pas seulement de l’inspiration mais tout autant de la qualité de l’expiration. Si vous expirez bien à fond, vous donnez la possibilité à vos poumons de se remplir ensuite d’un air neuf, donc plus profitable à votre organisme ! »

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Riche des enseignements de Claude, Camille s’évertue à faire en sorte d’être pleinement focus sur l’instant présent. C’est ainsi qu’elle propose à Sébastien, tout d’abord sceptique, d’expérimenter la pleine conscience à travers un repas de deux heures plongé dans le noir. Cela va les rapprocher

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Heureuse de ses progrès, mais se sentant fébrile et stressée par moments, Camille se confie à Claude. Il lui conseille d’avoir recours à la méditation. Elle est perplexe, car être zen n’est pas dans sa nature. De plus, c’est une vraie pile électrique.

Claude a alors l’idée de lui faire rencontrer un grand expert de la méditation nommé Maître Wu. Après 45 minutes de trajet, elle découvre que ce Maître Wu est en fait un splendide chat persan dont se dégage chez lui un mélange de majesté et de paix absolue.

Surprise dans un premier temps, Camille comprend finalement le petit jeu de Claude. Elle se sent apaisée au contact de l’animal et du calme qui se dégage de lui.

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Depuis sa rencontre avec Maître Wu, Camille s’adonne de plus en plus à la relaxation. Son énergie se décuple et avec elle, une recrudescence de sa libido. Elle en parle à Claude, qui la rassure et lui dit que son mari ne pourra qu’apprécier.

Dans un désir de séduction et en jouant parfaitement son rôle de déesse glamour, Camille désarçonne Sébastien. La soirée ne se passe pas comme elle l’escomptait. Il lui fait part de ses peurs face à tous ces changements dans sa vie et se demande s’il est toujours à la hauteur. Camille tente de le rassurer et Sébastien l’embrasse d’un long baiser.

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Sa relation avec Sébastien s’améliore de jour en jour. Une nouvelle complicité soufflait sur leurs amours. Quant à Adrien, Camille s’est intéressée grandement à son univers. Elle suit désormais l’actualité footballistique et connaît les principales règles de jeu. Elle regarde même des matchs avec lui. Elle écoute également ses artistes musicaux favoris et connaît les paroles de certaines chansons, au plus grand bonheur d’Adrien.

Pour ce qui est des devoirs, le sujet sensible, Camille repensait au conseil de Claude. « Laissez de côté la mitraillette à reproches et parlez de son ressenti, dire « je » ».

Elle eut alors l’idée de jeux ludiques pour rendre les devoirs plus amusants. Elle appliquait la même méthode pour les corvées de table et de cuisine. Ce fut un véritable succès.

Tous ces changements positifs amènent Camille à repenser sa carrière professionnelle. Elle veut quitter son emploi de commerciale pour revenir à son rêve initial : travailler dans le stylisme et la création pour enfants. Après avoir préparé un solide dossier de présentation auprès d’une pépinière d’entreprises, elle a reçu une réponse favorable 15 jours plus tard. Mais, il fallait encore l’annoncer à sa mère, pour qui le CDI est la seule option recevable.

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Camille rend visite à sa mère pour lui annoncer la nouvelle en lui expliquant son projet. « C’est un système pratique, économique et écologique qui permet aux gens de louer des produits, avec option d’achat. C’est déjà très répandu chez les concessionnaires automobiles et dans le secteur du jouet. En cette période de crise, les gens n’achètent pas de vêtements de luxe pour les bébés. Trop cher pour si peu de temps d’usage. Par contre, je leur proposerai de les louer moyennant cinq à quinze euros par mois. Je suis sûr que ça va cartonner ! »

Le résultat est sans surprise et sans appel, sa mère est loin de partager son enthousiasme. Agacée par la réaction de sa mère, mais heureuse de sa démarche, Camille se pose toutefois beaucoup de questions. Elle décide d’en parler à Claude

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C’est au musée du Louvre que Claude donnait rendez-vous à Camille. Et plus précisément, devant le tableau de Léonard de Vinci, « La Vierge », pour lui expliquer ce qu’il reflète à ses yeux de la relation mère-enfant. « L’agneau symbolise le sacrifice, poursuivit Claude, et le fait que Jésus le prenne dans ses bras signifie qu’il accepte son destin funeste. Marie, en tant que mère, cherchait à l’éloigner de ce destin de souffrance. Ce que dit son geste protecteur. Quant à sainte Anne, elle reste dans une attitude de retenue ; elle regarde sans intervenir, ce qui montre qu’elle accepte symboliquement le destin de son petit-fils. »

Il poursuit « Toute mère a peur pour son enfant et cherche par tous les moyens à le préserver de la souffrance, Camille. C’est naturel, intrinsèque à l’amour maternel. Mais ce peut être parfois un frein pour l’enfant qui doit accomplir son destin et faire sa vie. Vous étiez jusqu’à présent dans une quête constante d’approbation vis-à-vis de votre mère. Vous avez étouffé vos désirs pour lui faire plaisir et ne pas décevoir ses attentes. C’est comme si vous aviez marché tout ce temps dans des chaussures trop étroites. Et maintenant que vous lui annoncez que vous suivez votre propre voie, ça lui fait peur. C’est normal. Mais vous devez apprendre à lui laisser sa peur, à ne pas la prendre pour vous et à poursuivre votre chemin en vous faisant confiance. Quand elle vous verra épanouie et heureuse, croyez-moi, elle se réjouira pour vous ! »

Claude lui rappelle que la vraie souffrance pour elle serait de rester sans agir. De ne pas avoir essayé. Il la met également en garde contre l’opinion de son entourage qui pourrait projeter leurs propres peurs et leurs propres doutes sur elle.

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Après 10 ans de bons et loyaux services, Camille quitte son emploi. Aidée par les gens de la pépinière, elle a érigé un business plan solide pour partir à la conquête d’un financement. Mais après trois refus des banques, elle s’en va furibonde voir Claude pour lui dire ce qu’elle pense de ses méthodes.

Faisait preuve d’un calme à toute épreuve, Claude lui dit qu’il faut persévérer, peu importe le nombre d’échecs. Dans la foulée, il l’emmène à la paroisse Saint-Julien-Le-Pauvre pour un concert. L’Ave Maria d’une pureté cristalline faisait monter les larmes aux yeux de Camille. Après des excuses auprès de Claude, elle reprenait sa marche en avant et finissait par trouver un financement.

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Camille a obtenu son 4ème pendentif, et le lancement de sa boutique de concept de leasing était prévu dans six mois. Pour lui venir en aide, elle recrutait quatre jeunes couturières. Jamais Camille n’avait ressenti une telle énergie.

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Claude recommande désormais à Camille de se réconcilier avec son père. Elle ne l’a pas revu depuis 6 ans, il faut dire que leur relation a toujours été conflictuelle, lui étant parti avant même qu’elle puisse marcher. Il avait 23 ans et n’était pas assez mature pour assumer son rôle de père. Pour autant, il avait néanmoins aidé sa mère à la hauteur de ce que ses revenus lui permettaient et il venait lui rendre visite de temps en temps.

Elle se décidait finalement à l’appeler. Soulagés et émus, père et fille avaient convenu de déjeuner ensemble.

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Depuis sa réconciliation avec son père, elle se sent plus apaisée, y compris dans son couple. Elle semble avoir fait la paix définitive avec la gent masculine.

Elle reçoit une nouvelle missive de Claude qui l’enjoint à se rendre à l’Espace Mille et cent ciels, pour une réunion au sommet dans le 16ème arrondissement. Vêtue de sa plus belle tenue chic et glamour, elle découvre finalement que c’est Sébastien, avec la complicité de Claude, qui a orchestré cette surprise.

Au programme : hammam, sauna, piscine, gommage doux au savon de l’eucalyptus, dîner aux chandelles. Une journée de rêve pour les deux amoureux retrouvés.

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Surmenée, Camille pouvait compter sur l’aide de sa famille, de ses amis et de Claude pour l’aider. Il est désormais temps de trouver un nom à sa boutique, elle organise pour cela une séance de brainstorming avec un panel de gens de différents horizons. Après de nombreuses propositions, le nom retenu est finalement « Les Fées mode ».

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C’était le jour de l’inauguration. Tout le beau monde est là, y compris sa mère et son père qui ne peuvent dissimuler leur émotion et leur admiration. Le seul manquant à l’appel est Claude qui lui a concocté la plus belle des surprises, l’apparition surprise de Jean-Paul Gaulthier. L’illustre styliste et grand couturier a accepté d’être le parrain de sa boutique, car le concept lui a beaucoup plu.

Avant de partir, Claude lui donne le dernier pendentif, un lotus noir. Il lui glisse également une enveloppe blanche dans le creux de la main. Un ultime rendez-vous était prévu deux jours plus tard en haut de l’Arc de Triomphe.

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Claude déclare qu’il a choisi ce lieu, car il ne voyait pas de meilleur endroit pour achever cette mission. C’est la symbolique de la victoire, de la liberté, de la paix.

Il lui avoue par la suite être un architecte. « En vrai, je suis architecte. D’ailleurs ce que vous avez vu, c’est moi qui l’ai dessinée ! C’était mon rêve… Devenir un grand architecte. Vous m’auriez connu il y a que quinze ans, j’étais un gars paumé, complètement déprimé, gros, sans avenir… J’habitais aux Etats-Unis à cette époque. Je travaillais comme serveur dans une pizzeria, à des années-lumières de mes idéaux. C’est là que j’ai pris vingt kilos… Une fuite en avant dans la nourriture pour oublier une blessure encore à vif… Tout ça à cause d’une histoire d’amour qui a mal fini… »

Il lui explique avoir quitté la France quand il a appris que celle qu’il pensait être la femme de sa vie le trompait avec son meilleur ami. Pourtant, une fois aux Etats-unis, sa dépression a empiré. C’est finalement Jack Miller, son mentor, son routinologue, qui l’a remis sur pied.

« La routinologie, en soi, est une invention. Il s’agit en réalité d’une sorte de chaîne d’entraide, de relais de la réussite : celui qui a été aidé devient routinologue à son tour et doit transmettre ce qu’il a appris, en venant en aide à une autre personne de son choix. »

Tout cela n’était donc qu’une mise en scène. Le cabinet était en fait son bureau d’architecte et son assistante personnelle a joué le jeu. Il lui transmettait un épais cahier regroupant toutes les étapes de son programme ainsi que des cartes de visites de routinologue imprimées à son nom. C’était à son tour désormais de transmettre son savoir en trouvant la bonne personne qu’elle choisira d’accompagner en tant que routinologue.

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Comme lors du premier chapitre du livre, Camille roule en pleine nuit alors qu’il y a de fortes pluies, de la grisaille et des embouteillages. Mais cette fois, elle se sent pleinement en paix et alignée avec elle-même.

Puis soudain, c’est le choc. Une voiture grille un feu rouge et s’encastre dans son véhicule. Heureusement, il n’y a que quelques bleus et égratignures pour les deux femmes.

En attendant les dépanneuses, Camille lui propose d’aller se réchauffer en allant boire un chocolat chaud. « Je suis si… si… désolée ! Je ne sais pas ce qui m’arrive, ces derniers temps, rien ne tourne rond ! Je suis à vif, j’ai envie de tout envoyer balader… Et là-dessus, cette journée effroyable, vraiment c’est trop ! »

Camille le sait, le moment est venu. Elle lui tend alors sa petite carte de routinologue.

Petit vade-mecum de routinologie

▶️L’ancrage positif : technique qui vous permettra de vous mettre dans des conditions physiques et émotionnelles favorables

▶️Appareil photo imaginaire : permet de modifier le filtre de la perception de votre réalité. Il faut pour cela, être à l’affût du beau en se focalisant sur des jolies choses, agréables et réjouissantes. Peu importe ou l’on est.

▶️Art de la modélisation : il s’agit de vous trouver des modèles parmi les personnalités ou les personnages de fiction dont vous admirez une qualité, un aspect de leur vie. Il est possible de dresser leur portrait chinois ou de faire un patchwork de leurs photos.

▶️Cahier des engagements : ce cahier vous servira à noter les objectifs que vous vous êtes fixés.

▶️Carnet du positif : répertoire sur lequel vous noterez, par ordre alphabétique, vos petits et grands succès, vos petites et grandes joies.

▶️Catalogue interne d’images positives : constituez un album de photos mentalisé de moments agréables, paisibles, à convoquer régulièrement pour retrouver ces « bonnes vibes ».

▶️Changer de dialogue intérieur : répétez chaque jour des affirmations positives sur vous-même.

▶️Le code rouge : petit signe dont vous pourrez convenir avec votre conjoint(e) (ou avec un enfant) pour le (la) prévenir qu’il y a danger de dispute.

▶️Couper les élastiques (du passé) : les « élastiques » du passé sont des événements qui vous ont affecté(e) et dont vous n’avez pas conscience qu’ils influent sur votre présent. Il convient d’identifier ces « élastiques » et de les « couper », en prenant conscience tout d’abord, puis en entreprenant certaines actions, par exemple en travaillant sur des colères refoulées d’autrefois, ou bien des deuils inachevés.

▶️Créativité amoureuse : faites des brainstormings amoureux : notez toutes vos idées en suivant la règle du ȻQFD

▶️Décoller des timbres : vous les décollerez en osant dire ce que vous avez sur le coeur, en exprimant vos contrariétés au fur et à mesure qu’il y a gêne, conflit latent ou non. Vous éviterez ainsi l’effet cocotte-minute et l’explosion

▶️Empathie mouillée : elle se produit lorsque vous prenez à votre charge les problèmes de l’autre, que vous absorbez ses émotions négatives.

▶️Empathie sèche : elle se produit lorsque vous adoptez une attitude d’écoute distancée, écoute qui vous permet d’entendre et de compatir avec les problèmes de votre entourage sans vous laisser contaminer par les humeurs néfastes.

▶️Faire « comme si »: technique qui consiste à agir comme si la situation qui vous embarrasse ou la chose que vous avez à faire et pour laquelle vous renâclez un peu était la situation ou l’activité la plus passionnante du monde.

▶️Faire le chat : c’est lorsque vous vous accordez un petit moment rien qu’à vous, paisible et calme. Bien ancré dans l’instant présent. Faire le chat, c’est tout simplement se contenter d' »être », sans céder à la pression du « faire »…

▶️Faire une F.E.T.E : plutôt que d’utiliser la « mitraillette à reproches », parlez posément de votre ressenti. Formulez une demande claire à votre interlocuteur. F = Faites qui vous ont contrarié(e). E = Émotion, ce que vous avez ressenti. T + E = Terrain d’entente, c’est-à-dire une suggestion d’amélioration, une solution gagnant-gagnant pour les deux parties.

▶️Instants de gratitude : chaque jour, ayez en tête un remerciement pour tout ce que votre journée vous a apporté de positif.

▶️Liste de vos expériences positives et liste de vos qualités : établissez la liste des événements passés les plus marquants pour vous en termes de réussite et celle de vos qualités et savoir-faire

▶️La Méthode SMART : il vous faut vous assurer que votre objectif est S/Spécifique (clairement cerné et adapté), M/Mesurable, A/Atteignable, R/Réaliste (doit être cohérent par rapport à votre profil et vos compétences) et T/Temporellement défini (vous vous êtes fixé une date butoir).

▶️Mission « Grand Blanc » : c’est le grand ménage in et out.

▶️Mitraillette à reproches : c’est « l’arme » dont nous usons, lorsque nous faisons commencer nos phrases par le « tu » du reproche (« Tu ne penses jamais à… Tu te plonges dans ton ordi sans me demander si… »)

▶️Nourrir ses rats : vous « nourrissez vos rats » si vous encouragez la partie vous-même qui aime bien se faire plaisir et jouer les caliméro.

▶️Pensée et attitude positives : vos paroles ont une vibration. Votre attitude physique aussi. Les deux influencent grandement votre mental et, par extension, votre réalité. Voilà pourquoi il est bon d’adopter une pensée et une attitude positives.

▶️Power songs : composez-vous une play list de musiques qui vous donneront des ailes dans le dos.

▶️La respiration profonde : deux à trois fois par jour, prenez le temps de faire quelques respirations profondes.

▶️Rumignotte : cagnotte antirumination. Chaque fois que vous vous surprenez à ruminer une pensée négative ou stérile, glissez un euro dans la rumignotte.

▶️Le sourire intérieur : l’art du sourire intérieur est un état de bien-être et de calme qui était enseignait par les maîtres taoïstes

▶️Théorie des petits pas : cette théroie nous dit qu’il est sage d’envisager le changement comme une succession de petites étapes, de petites transformations, plutôt que comme une montagne immense à franchir d’un coup.

▶️Triangle dramatique : principe qui décrit les trois rôles symboliques que nous pouvons occuper tour à tour. Celui de la victime, du persécuteur ou du sauveur. Dans un tel schéma il n’y a pas d’issue favorable, à moins de sortir du jeu.

Voir l’article précédent (Film : Des nouilles aux haricots noirs)

Ma note : 6,5/10

Les +Les –
– Facile à lire et accessible à tous
– Le vade-mecum de routinologie, une idée bien pensée
– Quelques bons outils à piocher ici et là qui peuvent être utiles au quotidien
– Un livre qui trouvera je pense un bon écho auprès d’un public féminin qui pourra se retrouver dans l’histoire de l’héroïne
– Plusieurs incohérences ostentatoires ou facilités au niveau du scénario
– Le comportement de Camille, parfois agaçant, ne la rend pas attachante
– Une intrigue assez minimaliste qui manque de consistance et de profondeur dans les conseils et dans la réflexion apportés

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