Calme et attentif comme une grenouille

Calme et attentif comme une grenouille a conquis parents et enfants à travers le monde. Grâce à des exercices simples comme celui du « spaghetti » ou de la « chambre du cœur », il aide les enfants à se recentrer, à écouter leurs émotions et à cultiver la paix intérieure. Les professionnels de l’enfance y trouvent aussi un outil précieux pour rester présents, sensibles et humains. Dans un monde axé sur la performance, ce livre rappelle l’importance de nourrir l’intériorité, la bienveillance et le lien de cœur à cœur.

Nous associons volontiers l’enfance à l’insouciance. Mais cette insouciance est aussi une forme d’intelligence intuitive : celle de vivre pleinement l’instant présent. Les enfants ont naturellement cette capacité spontanée de pleine conscience, ce qui les rend souvent plus légers et heureux.

La pleine conscience est cette aptitude de notre esprit à se tourner vers ce qui est là, ici et maintenant, à se rendre pleinement présent à chaque instant que nous vivons.

Avec le temps, ils apprennent à anticiper et à réfléchir, mais perdent parfois cette présence à soi qu’ils avaient au départ. Plutôt que de devoir la réapprendre à l’âge adulte, pourquoi ne pas les aider à la préserver dès maintenant ?


Les enfants peuvent-ils méditer ? 🍀
La méditation pour enfants était autrefois jugée trop complexe, trop « intellectuelle » pour eux. On sait désormais qu’elle est simple, efficace et adaptée à leur monde intérieur. Les enfants comprennent très bien le langage du corps et peuvent vivre une vraie vie intérieure. Et eux non plus ne sont pas épargnés par les angoisses : ils ont aussi besoin d’outils pour mieux vivre leurs émotions.


Pourquoi inciter nos enfants à méditer ? 🍀
On peut craindre d’ajouter une charge supplémentaire à des enfants déjà sursollicités. Mais la pleine conscience n’est pas une activité comme les autres. Elle ne cherche pas la performance : elle aide à ralentir, à se recentrer, à mieux vivre dans un monde agité. Au-delà de l’apaisement, elle cultive une qualité essentielle : l’humanité. Elle prépare l’enfant non seulement à affronter le stress, mais aussi à grandir en conscience, en lien avec le monde et sa beauté. Une façon, peut-être, de devenir de meilleurs adultes.

Pleine conscience et pleine humanité 🍀
Enfant, l’auteur trouvait naturellement la pleine conscience en contemplant les nuages, allongé sur l’herbe. Ces instants simples l’ont façonné de manière décisive. Il invite parents et éducateurs à offrir à leurs enfants ces moments de calme et de présence, loin des écrans. La pleine conscience permet de cultiver l’émerveillement, le respect de la vie et de soi. En la partageant avec nos enfants, nous leur offrons un outil précieux pour grandir en humanité. Un cadeau dont ils se serviront toute leur vie.

Disponible sur Spotify en format resserré de 18 méditation guidées

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Les pistes audio du livre proposent 40 méditations guidées, soit plus de deux heures d’écoute. Pour y accéder, il suffit de scanner ce code avec un smartphone ou une tablette

Eline Snel

Mon corps veut dormir, mais pas ma tête. Que faire ? 🍀
J’ai commencé avec ma fille par l’exercice de la plage 15 : un moment de respiration avant de dormir, que beaucoup d’enfants aiment. La pleine conscience attire aussi les parents, car elle aide à prendre de la distance avec les pensées qui défilent sans cesse.

Qu’est-ce que la pleine conscience ? 🍀
La pleine conscience, c’est simplement être présent de façon consciente, comprendre ce qui se passe maintenant, en adoptant une attitude d’ouverture et de bienveillance. Cela signifie ressentir ce qui se passe en soi et autour de soi : Une émotion, une sensation, une réaction, sans s’y accrocher, ni chercher à la changer. La pleine conscience, c’est percevoir le soleil sur la peau, sentir des gouttes salées couler sur les joues. C’est éprouver l’irritation dans votre corps, la joie et aussi le malaise au moment où ils apparaissent

Cette attitude consciente transforme peu à peu notre manière d’être, sans effort volontaire. Elle permet une relation plus calme et plus juste à soi-même et aux autres.


Pourquoi la pleine conscience convient-elle aux enfants ? 🍀
Dans un monde bruyant et stressant, enfants et parents cherchent le calme. La pleine conscience répond à ce besoin, mais offre bien plus : elle développe la concentration, la bienveillance, et la confiance en soi.

De 2008 à 2010, une méthode de pleine conscience créée par l’auteur a été adaptée aux enfants a été testée à l’école (la méthode Eline Snel). Après huit semaines de pratique, les enseignants ont noté plus de calme, d’attention, et de gentillesse chez les enfants. Ceux-ci devenaient plus ouverts, moins dans le jugement, et plus sereins.


Ce qui s’apprend enfant servira longtemps 🍀
Les enfants sont naturellement curieux. Ils ont envie d’apprendre. Ils restent facilement en contact avec le moment présent. Toutefois, comme les adultes, ils sont souvent stressés, fatigués, vite distraits, inquiets. Ils grandissent vite sans toujours prendre le temps d’être pleinement enfants. La pleine conscience leur apprend à faire une pause, à écouter leurs besoins, à accueillir les émotions sans jugement.

Ils développent ainsi l’attention, la patience, la confiance et l’acceptation. Des qualités qu’ils pourront transmettre plus tard. Ce qu’on cultive dans l’enfance peut accompagner toute une vie.

Pour quels enfants ces exercices de pleine conscience ? 🍀
Les exercices s’adressent aux enfants de 4 à 12 ans, qu’ils soient stressés, agités, ou simplement curieux d’apprendre à se concentrer, se calmer et mieux comprendre leurs émotions. Ils sont aussi utiles aux enfants manquant de confiance ou ayant une faible estime d’eux-mêmes.

Les enfants hyperactifs, dyslexiques ou présentant des traits autistiques peuvent aussi en tirer des bénéfices, même si ce n’est pas un traitement, mais un outil d’apaisement et d’attention

Même si nous aimons nos enfants, il nous arrive de ne pas être vraiment présents. Ils le sentent vite : « Tu ne m’écoutes pas ». Il nous arrive enfin de penser que nous devrions être plus clairs, dire franchement « non » quand nous estimons que ce devrait être vraiment non.

Il n’y a pas de recette miracle, pour être un parent pleinement conscient. Mais des qualités simples aident : la gentillesse, la compréhension, l’ouverture et l’acceptation.… Parfois, un simple geste attentionné suffit.

Vous ne pouvez pas arrêter les vagues 🍀
Vous ne pouvez pas contrôler la mer ni empêcher les vagues, mais vous pouvez apprendre à surfer sans voile. C’est l’objectif central des exercices d’attention. Nous avons tous des difficultés, du stress, de la tristesse. Au lieu de chercher à tout éliminer, il s’agit d’être présent à ce qui arrive, sans se sentir submergé.

En voyant les vagues telles qu’elles sont, vous pouvez mieux choisir vos réactions. Quand vous sentez que votre patience s’épuise ou que vous êtes sur le point de vous emporter, vous avez alors un choix : marquer une pause, respirer, observer la situation, vos pensées et émotions.

Cette pause (voir la plage 8 des pistes audio) crée un espace, pour enfants comme parents, pour éviter les réactions automatiques. Daniel, par exemple, se met souvent en colère avec ses enfants turbulents, ce qui épuise tout le monde. Il aimerait donner le bon exemple, mais n’y arrive pas encore.


Apprendre à surfer 🍀
La clé du surf, c’est d’abord savoir s’arrêter et observer la situation. Ce temps d’arrêt permet de réagir calmement, sans automatisme ni frustration. Ce n’est pas la situation qui pose problème, mais notre réaction. Les vagues de la vie varient : crises familiales, stress, calme… En prenant conscience de ces vagues sans réagir immédiatement, on vit plus sereinement.

Surfer contre vents et marées 🍀
À la naissance de son fils, l’autrice découvre l’amour, mais aussi la difficulté des pleurs incessants. Sa frustration grandit, mais elle apprend à accepter cette réalité : son enfant pleure beaucoup, elle est fatiguée, ce n’est pas la mère parfaite des livres. En acceptant, elle trouve plus de sérénité. Elle cesse de lutter contre ce qui est et se concentre sur l’amour et la présence auprès de son bébé. Avec le temps, leur lien grandit, solide et joyeux. Son fils a aujourd’hui 31 ans, et vit sa propre aventure.

Acceptation, présence et compréhension 🍀

  1. Acceptation : reconnaître la réalité telle qu’elle est, sans se laisser guider par les attentes passées.
  2. Présence : être là, ouvert et sans jugement, dans chaque moment, du bonheur aux difficultés.
  3. Compréhension : rester authentique même quand la patience manque, accepter que l’amour inconditionnel traverse des hauts et des bas.

Ces attitudes créent un environnement sûr où l’enfant peut grandir avec confiance.


Recommandations pour les exercices à l’aide des pistes audio

Faites les exercices régulièrement 🍀
Comme pour tout apprentissage, la pratique régulière développe l’attention. Choisissez des moments fixes plusieurs fois par semaine. Certains enfants adhèrent vite, d’autres résistent un peu. Proposez cinq essais, puis voyez comment ils vivent l’expérience.

Présentez les exercices avec légèreté 🍀
Introduisez la pratique de façon ludique et avec humour. En cas de refus, dites que vous réessayerez plus tard.

Répétez les exercices 🍀
Chaque séance est différente, les exercices méritent d’être repris régulièrement pour découvrir de nouvelles expériences.

Soyez patient 🍀
Les résultats ne sont pas immédiats. La patience est nécessaire, comme pour apprendre une langue ou un instrument.

Valorisez l’enfant quand il s’exerce 🍀
Encouragez-le, le soutien renforce la motivation et la réussite.

Demandez-lui d’expliciter ce qui est vécu 🍀
Après l’exercice, invitez l’enfant à exprimer ce qu’il a ressenti, sans jugement. S’il préfère ne pas en parler, ce n’est pas un problème.

Votre respiration est toujours là 🍀
Prenez le temps de la sentir. Elle vous permet de remarquer si vous êtes tendu, calme ou inquiet.

La respiration, une aide précieuse 🍀
Avant un examen ou un moment stressant, la respiration peut aider les enfants à se calmer.
Elle leur apprend qu’ils n’ont pas besoin de réagir tout de suite.

Respirer consciemment, même quelques instants, apaise petits et grands.
C’est le premier pas vers plus de calme et de pleine conscience. (Voir plage audio 1 et 2 des pistes audio)


Faire attention comme une grenouille 🍀
L’exercice « l’attention comme une grenouille » aide les enfants à se concentrer sur leur respiration. Je l’ai souvent pratiqué avec des enfants de 5 à 12 ans, à la maison et à l’école. Ils le comprennent facilement… et l’aiment beaucoup !

Conseils et recommandations

Pour apprendre à rester assis avec l’attention de la grenouille, vous avez juste besoin d’un endroit tranquille pour vous etvotre enfant.

Vous pouvez introduire l’exercice de la façon suivante 🍀

🎤 « La grenouille est un curieux animal. Elle peut sauter très haut, mais elle peut aussi rester immobile. Elle observe ce qui l’entoure sans réagir à tout. Elle respire tranquillement. Son ventre monte et descend. Elle reste calme. Nous pouvons faire comme elle. Il suffit de faire attention à sa respiration, en silence. »

Ce que l’exercice lui apprend 🍀

  • À mieux se concentrer
  • À être moins impulsif
  • À accueillir ce qu’il ressent, sans le rejeter

🎤 Louis : « Je trouve que c’est super de respirer. Je suis reposé et tout doux à l’intérieur. »

🎤 Thomas : « Je ne savais jamais quoi faire quand maman me disait de rester tranquille. Maintenant je sais. Chaque soir, je fais l’exercice de la grenouille avant d’aller dormir. »

En faisant régulièrement la grenouille, vous revenez ici, maintenant, et vous remarquez que vous avez été distrait.

Trucs pour la maison

En plus des exercices audio, invitez vos enfants à observer leur respiration en regardant la TV, en jouant sur l’ordinateur, ou quand ils sont stressés, tristes, ou au réveil et coucher.

Quand ils regardent un film stressant 🍀
À la fin, demandez-leur s’ils ont remarqué qu’ils arrêtaient parfois de respirer et ce que cela signifie. Est ce que bien respirer à des moments de forte tension les aiderait?

Quand ils sont détendus et heureux 🍀
Demandez-leur si leur respiration est profonde ou superficielle, régulière ou irrégulière, et ce qu’ils en pensent. Cela les aide à mieux sentir leur respiration, que ce soit en stress, tristesse, détente ou excitation.

Les cinq sens – vue, ouïe, odorat, goût, toucher -sont essentiels pour apprendre à être attentif. Souvent, notre esprit interprète et juge ce qu’ils perçoivent, parfois de façon négative, influencé par nos attentes et désirs : par exemple, entendre un bruit la nuit et penser à un cambrioleur, ou croire qu’on doit plaire parce qu’on est regardé.

Vous pouvez découvrir bien plus en mettant de côté le bavardage de votre esprit et en utilisant vos sens sans juger. Sans cette pensée critique, vous percevez davantage d’aspects de la réalité. Quelle sensation !

La perception « ouverte » 🍀
Percevoir de façon « ouverte », avec curiosité, sans tout de suite se mettre à penser, c’est tout un art, que les jeunes enfants peuvent comprendre.Dès que nous grandissons, nous formons des opinions et nous avons desdoutes. Beaucoup d’enfants manquent d’assurance et pensent qu’ils ne sont pas suffisamment bons.

Trucs pour la maison

L’observation attentive ne va pas de soi. Comme pour la musique ou le sport, on progresse en pratiquant consciemment et régulièrement.

Au lever, vous êtes à l’aube d’un jour nouveau, plein de choses inconnues. Prenez conscience de vos jambes qui vous portent vers la salle de bain, de l’eau sur votre peau. En vous éveillant consciemment, vous remarquez ce que vous n’auriez pas perçu autrement : fatigue, repos, stress.

S’éveiller ainsi, ce n’est pas se précipiter dans la journée, mais rester un instant là où vous êtes, libre et calme, au lieu d’être déjà à toute vitesse. Cela vous aide à être plus attentif à ce que vous faites et à mieux ressentir l’instant présent. Vous en savez alors davantage.


Regarder sans faire de commentaires 🍀
Apprendre à regarder sans juger aide l’enfant à mieux voir et retenir. Par exemple, en chemin vers l’école, il peut repérer cinq choses précises (un arbre, une maison, un panneau…). Ensuite, il peut observer les couleurs, formes, et textures, sans dire si c’est beau ou pas.
Pour les plus grands, dessiner une branche d’arbre en notant ce qu’ils voient aide à mieux observer.

Vous m’entendez ? 🍀
Bien écouter ce qui est dit demande de l’attention. En famille, chacun peut raconter sa journée pendant que les autres écoutent sans juger. Apprendre à écouter un son sans le nommer ou juger permet de mieux entendre. Les enfants peuvent entraîner leurs oreilles comme leurs muscles.

Manger avec attention 🍀
Manger en pleine conscience, c’est goûter sans juger « c’est bon » ou « c’est mauvais » . Prenez une bouchée, observez les goûts (salé, sucré, amer), la texture (dur, mou), les sensations dans la bouche, et suivez la nourriture jusqu’à ce qu’elle soit avalée.
Cela aide aussi à mieux sentir quand on a assez mangé.

L’attention à la respiration et aux organes des sens vous permet de vivrele moment présent. La prise de conscience du corps est une autre façonde procéder. Le corps réagit aux émotions et aux pensées par des signes : tension, fatigue, stress, ou bien-être. Ces signaux sont importants, mais on les ignore souvent ou on les repousse, ce qui peut créer des habitudes nuisibles.

La pleine conscience nous apprend à écouter le corps plutôt que de fuir ses messages.
Prendre un instant pour ressentir son corps permet de détecter des émotions, de la fatigue, ou des besoins. Apprendre cela aux enfants les aide à mieux comprendre leurs sensations et à mieux choisir leurs réactions.

Ecouter les signaux du corps 🍀
En règle générale, le corps vous obéit. Il envoie constamment des signaux comme la fatigue, l’énergie ou la satiété. Apprendre aux enfants à écouter ces sensations leur permet de mieux se connaître. Ils comprennent qu’au lieu d’analyser, ils doivent simplement ressentir et choisir comment agir en fonction de ce qu’ils perçoivent.

Les limites 🍀
Lorsque vous écoutez les signaux de votre corps, vous en apprenezdavantage sur vos limites. Jusqu’où pouvez-vous aller ? Comment pouvez-vous le savoir ?

S’étirer en respirant.

Debout, pieds au sol, levez un bras le plus haut possible en respirant normalement. Observez où se trouve votre limite : fatigue, douleur, respiration bloquée ? Redescendez le bras et sentez la différence.

Levez ensuite les deux bras, imaginez attraper des pommes hautes. Gardez les bras tendus et écoutez votre corps : douleur ou gêne ? Ajustez pour trouver votre « assez », la limite confortable.

Redescendez les bras doucement, restez immobile et observez vos sensations. Pour finir, tapotez doucement votre corps et votre visage pour vous détendre.


Les frontières sont essentielles. Elles montrent jusqu’où aller, que ce soit pour manger, jouer ou faire du sport. Les enfants doivent apprendre à les reconnaître.

Pour les parents, ni trop de liberté ni trop de règles strictes ne fonctionnent bien. Le mieux, c’est de discuter et fixer des limites avec souplesse. Apprendre à l’enfant à sentir ce qui est « assez » l’aide à mieux écouter son corps.

Un moment de calme et de détente 🍀
Certains enfants ont du mal à sentir leurs limites et à se calmer. L’exercice du « spaghetti » leur apprend à détendre consciemment leur corps, en transformant la tension en souplesse. Répété régulièrement, il les aide à distinguer repos et agitation.

Après l’exercice, ils peuvent rester calmes un moment, sans obligation de bouger, découvrant ainsi la détente facile et bénéfique.

En apprenant à reconnaître les signaux de leur corps (fatigue, douleur, malaise), les enfants comprennent mieux quand ils ne vont pas bien, comme l’illustre l’histoire de l’écureuil malade qui apprend que la maladie peut passer toute seule.


Trucs pour la maison

Comment suis-je dans ma peau ? 🍀
• Que ressens-tu dans ton corps ? As-tu parfois mal au ventre ou à la tête ? Te sens-tu parfois mal ? Quand te sens-tu mal ? Veux-tu raconter ce que tu sens ou veux-tu le dessiner?Est-ce toute la journée la même chose? Que puis-je faire pour t’aider ?
• Que sens-tu dans ton corps quand tu te réveilles ? Te sens-tu reposé ou fatigué?
• Copie le thermomètre et indique chaque jour de la semaine comment tu te sens (fatigué est en bas,en forme est en haut)

C’est bon de rire 🍀
• Va devant le miroir et commence à rire. Que se passe-t-il dans ton corps ? Qu’est-ce qui accompagne ton rire : les yeux ? les joues ? la bouche ? le ventre ? les épaules ? autre chose encore ?
• C’est amusant de faire cela, avec d’autres.


Courir de façon consciente 🍀
• Quand tu montes vite l’escalier, est-ce que ce sont seulement tes jambes qui courent ? Ou bien d’autres choses aussi ? Sens bien tout ce qui bouge.
• Quand tu t’arrêtes brusquement de courir, que sens-tu dans ton corps ? Comment perçois-tu ta respiration ? Que sens-tu aux muscles, au cœur ?
• Pendant une journée, observe combien de fois tu cours automatiquement et compte combien de fois tu cours alors que ce n’est pas nécessaire.

Notre esprit est comme un lac. Parfois, il est calme et clair, comme un miroir. D’autres fois, des émotions fortes le troublent, comme une tempête qui agite l’eau.

Il est important d’observer ce qui se passe en nous, sans chercher à tout changer. Accepter qu’il pleuve à l’intérieur, c’est déjà être en paix.

Quel temps fait-il à l’intérieur ? 🍀
Le bulletin météo personnel peut aider votre enfant à comprendre sonmonde intérieur. Il vous permet d’explorer son humeur et de l’aider àl’accepter.

La météo personnelle 🍀
Quand votre enfant traverse une averse émotionnelle, restez en lien avec lui sans vous y opposer. Cela lui apprend à accueillir ses sentiments, même négatifs. Les reconnaître, c’est déjà bien. Ensuite, cherchez ensemble ce qui peut l’aider : un câlin, parler, appeler un ami, ou trouver une solution à un problème.

Comme parent, observez aussi vos propres émotions et réactions automatiques. Même si vous ne pouvez pas tout résoudre, votre présence et votre écoute montrent à votre enfant qu’il est aimé, quelles que soient ses émotions.

Exercice : consulter ta météopersonnelle

Assieds-toi confortablement et ferme les yeux. Écoute ce que tu ressens : fait-il soleil à l’intérieur ? Y a-t-il des nuages, de la pluie, un orage ?

Sans réfléchir,tu laisses venir le bulletin de météo qui correspond à ce que tu ressens en ce moment. Reste un moment avec ce que tu ressens. Ça changera plus tard, tout seul. Pour maintenant, c’est comme ça, et c’est OK.

Grâce à cet exercice, les enfants apprennent à moins s’identifier à leurs sentiments. La plupart des enfants trouvent amusant de dessiner le « temps ». Cela leur permet de prendre conscience du soleil, de la pluie ou de l’orage qui lestraversent. Et ce qui est important : ils acceptent qu’il en soit ainsi.

Trucs pour la maison

Accepter la météo 🍀
• Faites ensemble un dessin de votre propre bulletin du temps qu’il fait en ce moment. À la fin de la journée, voyez si la météo est toujours la même ou si elle a changé. Rien ne reste parfaitement immobile. C’est important de le savoir.
• En allant à l’école, l’enfant observe les diverses conditions météorologiques : il sent la pluie, le froid sur les joues, le vent violent, le soleil qui réchauffe agréablement. Peut-être pourra-t-il observer que l’orage lui fait peur ou qu’il lui apparaît excitant.
• Quelle est l’humeur des parents aujourd’hui ? Et celle des frères et sœurs ? L’enfant les observe comme il observe le temps qu’il fait, sans critiquer. Chez chacun de nous, parfois il pleut, parfois le soleil brille.

Les émotions sont des réactions à ce que vous vivez ou pensez. Les principales sont la peur, la colère, la tristesse et la joie. Elles se ressentent toujours dans le corps. Parfois fortes, elles peuvent vous envahir ou vous abattre. D’autres, plus discrètes, agissent comme une musique de fond qui influence vos attitudes sans que vous vous en rendiez compte.

Souvent, on aimerait se débarrasser des émotions désagréables et ne garder que les agréables. Mais ce sont surtout nos pensées qui prolongent les émotions pénibles. Les enfants peuvent croire que certaines émotions sont interdites, surtout s’ils reçoivent des jugements comme : « Je ne veux pas de cette tête à table ! » Ils apprennent alors qu’ils ne sont « pas OK ».

Mais avoir une émotion ne veut pas dire qu’on est cette émotion. En aidant votre enfant à reconnaître, ressentir et accepter ce qu’il vit, sans réagir tout de suite ni réprimer, vous lui offrez un apprentissage essentiel : celui d’accueillir ses émotions avec bienveillance.


Il n’y a pas d’émotions insupportables 🍀
Les émotions peuvent être fortes, mais elles ne sont jamais insupportables. Elles montrent ce qu’on ressent, pas toujours la réalité.

Il est important d’apprendre aux enfants :

  • On a des émotions, on n’est pas ses émotions.
  • On peut les ressentir, les nommer, les dessiner, sans se laisser emporter.
  • Toutes les émotions sont naturelles, mais pas tous les comportements.

Les enfants, comme les adultes, peuvent être bouleversés par des émotions fortes. Ils ne savent pas toujours comment les gérer. En tant que parent, il est important de leur apprendre à les accueillir avec attention.

Quand ils comprennent que tristesse, colère ou joie peuvent être acceptées, ils s’apaisent. Ils apprennent que les émotions passent, comme la pluie. S’ils sont submergés, ils peuvent trouver du réconfort dans le jeu, les câlins ou en parlant. Certains enfants préfèrent rester silencieux : il suffit de leur dire qu’on est là quand ils voudront parler.

Gérer les colères 🍀
Les colères sont des émotions difficiles à vivre. Elles peuvent provoquer une perte de contrôle, casser des objets, ou blesser. Parfois, elles se retournent contre soi, quand on se sent impuissant.

Les colères viennent souvent quand :

  • on n’obtient pas ce qu’on veut (attention, consolation, avoir raison) ;
  • on reçoit ce qu’on ne veut pas (dispute, mauvaise note, échec) ;
  • on se sent blessé par des paroles ou des exclusions.

Par exemple, Mary, 6 ans, refuse de mettre son manteau d’hiver. Elle se met en colère, crie et se débat. Sa maman la calme en nommant la colère : « Mary, je vois que tu es en colère. » Puis elle lui propose un choix : « Peux-tu prendre ton manteau et venir avec moi ? » Mary accepte, la colère s’apaise, et elles partent pour l’école, même en retard, ce n’est pas grave.

Entrer dans un tourbillon et en sortir 🍀
Les pistes audio proposent trois exercices pour aider à sortir rapidement d’un tourbillon émotionnel. En les pratiquant régulièrement avec vos enfants, vous les aidez à accepter leurs émotions sans réagir impulsivement. Ils apprennent que les émotions, même désagréables, passent et deviennent plus faciles à vivre quand on les comprend mieux.

Trucs à la maison

Comment te sens-tu maintenant ? 🍀
Aidez votre enfant à reconnaître ses sensations du moment en lui posant des questions simples :

  • Comment sens-tu ton corps ?
  • Comment voudrais-tu réagir ?
  • Peux-tu rester avec cette sensation, comme si tu étais près d’un ami ou d’un animal préféré ?

Accueillir ces sensations permet de mieux les comprendre : « Oh oui, ça c’est la colère, c’est différent de la tristesse. » Cela aide les enfants à traverser leurs émotions sans être détruits par elles.

Stop maintenant 🍀
Montrez aussi à vos enfants que vos propres sentiments (inquiétude, fatigue, frustration) sont normaux. Parfois, on a encore de l’énergie pour jouer, parfois on préfère se reposer et c’est bien comme ça.

On se met à ruminer dès qu’on veut que les choses soient autrement.

🎤 Je pense très souvent à mon père, que je ne vois pas souvent. Il habite en Allemagne. C’est si loin.

Nous ruminons souvent sans le remarquer, croyant que cela aide à résoudre les problèmes. En réalité, ça les entretient.

Aidez vos enfants à prendre du recul :
– Ne pas croire toutes leurs pensées (ex. : « je n’y arriverai pas » n’est pas une vérité).
– Ils ne sont pas leurs pensées ( « je suis nul » est une idée, pas une réalité).
– Écrire les pensées qui reviennent souvent, puis les classer par ordre d’importance.
– Observer quand elles reviennent, sans les suivre.

Une pensée non nourrie finit par s’éteindre, comme une flamme sans oxygène.
Mais si certaines idées insistent, il faut chercher à en comprendre la cause.


Les pensées : que sont-elles finalement ? 🍀
Les pensées sont comme de petites voix dans notre tête. Elles parlent tout le temps : sur nous, sur les autres, sur ce qu’on fait, ce qu’on aurait dû faire, sur le passé, le présent ou l’avenir. Elles viennent de notre « fabrique d’idées ».

  • Parfois les pensées vous concernent : « je vais rater mon examen« ,
  • ou concernent les autres : « Le pauvre ! Il a l’air d’aller mal. »

Les pensées et les sentiments vont souvent de pair. Même si un enfant ne se plaint pas, ses pensées peuvent entretenir une émotion cachée. C’est pourquoi il est important d’y prêter attention.

Est-ce qu’on peut arrêter de fabriquer des ruminations ?🍀
Essayez ceci : Fermez les yeux 15 secondes, et ne pensez à rien.

Qu’avez-vous constaté ? Vous êtes-vous dit constamment : « Je ne vais penser à rien » ? En fait, vous ne pouvez pas arrêter l’apparition d’idées. Ce n’est d’ailleurs pas nécessaire. Les pensées reviennent toutes seules.

On ne peut pas les empêcher, mais on peut choisir de ne pas les croire ni les suivre. C’est comme ça qu’on apprend à diriger ses pensées, au lieu de se laisser envahir. Pour diriger les pensées, il faut d’abord apprendre à les connaître. De quoi parlent-elles au juste ?

Observer les pensées 🍀
Asseyez-vous autour d’une table. L’un d’entre vous aura le rôle de questionneur. Les autres sont les « penseurs ». Le questionneur pose une série de questions. Au lieu de répondre, les « penseurs » « écoutent » les réponses produites par la fabrique des idées. Quelles sont les pensées que vous entendez venir ?

Voici des exemples de questions :

  • Quel est ton repas préféré ?
  • Qu’est-ce qui peut te rendre très heureux ?
  • Pour quelles choses te fais-tu parfois du souci ?

Les pensées défilent sans arrêt, mais on peut choisir de les observer sans les suivre. La rumination, c’est quand on tourne en boucle sur des soucis ou des doutes qui nous fatiguent. En notant ces pensées répétitives, on peut mieux comprendre ce qui nous affecte et apprendre à mieux y faire face.

Que ruminez-vous ? 🍀
Nous avons tous des moments où notre esprit tourne en boucle sur des doutes, des peurs ou un manque de confiance. Ces ruminations peuvent même nous empêcher de dormir. Pour mieux comprendre ce qui tourne dans la tête de votre enfant, proposez-lui un exercice simple : demandez-lui quelles pensées reviennent souvent, comme « On m’embête », « Je ne suis pas assez bon » ou « Quelqu’un est fâché contre moi ».

Noter ces idées aide à repérer les schémas de pensée et à mieux y répondre. Le moment juste avant le coucher est souvent idéal pour cet exercice, car c’est là que les pensées prennent le plus de place.

Exercice : premiers secours en cas de rumination

Avec cet exercice, l’enfant apprend à diriger son attention pour prendre du recul par rapport au flot de ses pensées. Il peut imaginer son attention comme une petite araignée qui descend doucement, de la tête jusqu’au ventre. Dans le ventre, il n’y a pas de pensées, juste la respiration calme et paisible. C’est un endroit de paix et de repos.

Quand l’enfant rumine, il doit d’abord faire deux choses :
1. Constater qu’il rumine
2. Descendre de la tête jusqu’à la respiration du ventre. Dans le ventre,il n’y a pas d’idées.

Trucs pour la maison : la boîte à ruminations

Pour les enfants qui ont du mal à gérer leurs pensées, la « boîte à ruminations » peut aider. Avant de dormir, on demande à l’enfant ses soucis, on en parle, puis on les « range » symboliquement dans une boîte décorée. Cette boîte est mise à distance dans la chambre, pour que l’enfant sache que ses pensées ne sont plus dans sa tête.

La gentillesse est une force douce qui touche tout sans juger. Elle apaise, console, ouvre le cœur et donne confiance, même dans les moments difficiles.

Certains enfants vivent dans la confiance et la douceur, mais ce n’est pas toujours le cas. François, lui, souffre d’angoisse et d’insomnies à cause d’intimidations à l’école. Moqueries, brimades, isolement : il perd confiance en lui et se sent coupable. Heureusement, il en parle à ses parents, qui réagissent et l’aident à se défendre. Grâce au judo et au soutien reçu, François reste gentil, mais n’accepte plus de subir.

Rendre coup pour coup : est-ce la bonne solution ? 🍀
Répondre à l’agression par l’agression ne fait souvent qu’envenimer les choses. Il est possible d’être ferme sans être violent, en montrant qu’on a confiance en soi et d’autres ressources que la colère.


L’histoire du serpent 🍀
Un serpent en avait assez de voir tout le monde s’enfuir en criant dès qu’il apparaissait. Le vieux sage recommanda au serpent de montrer ses joues puissantes et ses muscles, mais de ne pas cracher son venin ni de mordre. Les gens du village restèrent à une distance respectueuse. Ils sentirent que c’était du sérieux, tandis que le serpent circulait tranquillement dans le village. Le vrai courage, c’est parfois de montrer sa force sans l’utiliser.


Être aimable : ça se travaille
Au cours des exercices de gentillesse, les enfants s’exercent à prendre pleinement conscience des personnes qui les aiment particulièrement. Ils prennent la mesure du sentiment d’amour. Ensuite, ils apprennent qu’ils peuvent envoyer le même courant d’amour chaleureux à d’autres personnes.

Les enfants peuvent apprendre à cultiver la gentillesse, envers les autres et envers eux-mêmes. Cela les aide à se sentir aimés, à mieux se comprendre, et à agir avec plus de bienveillance, même dans les moments difficiles.

Trucs pour la maison

Les compliments sincères nous touchent profondément. Ils nous font sentir appréciés pour ce que nous sommes et laissent parfois une trace durable, comme un joyau qu’on garde au fond du cœur.

Prendre conscience de ses comportements 🍀
Un simple bracelet au poignet permet à l’enfant (ou à l’adulte) de repérer ses gestes ou paroles désagréables. À chaque comportement non aimable, on change le bracelet de côté. Le but n’est pas d’éviter ces comportements, mais de les remarquer pour mieux choisir comment agir.

Regarder plus loin que le bout de son nez 🍀
L’enfant est invité à penser à une personne qu’il n’aime pas beaucoup et à chercher, sans pression, une qualité chez elle. Ce petit pas change souvent la perspective.

Je t’aime parce que… 🍀
Chaque membre de la famille écrit une chose qu’il apprécie chez chacun des autres. Les messages sont ensuite glissés sous les oreillers. Un bel exercice d’amour et de reconnaissance, qui touche le cœur et renforce les liens.

Nous serions plus paisibles si nous avions la patience de la chenille, la confiance d’un bébé et le lâcher-prise d’une feuille en automne. Mais souvent, nous voulons que les choses soient différentes, meilleures. Les désirs sont utiles et humains, mais ils nous tournent vers ce qui manque. L’enjeu est d’apprendre à les accueillir sans qu’ils nous détournent de ce que nous avons déjà.

Que faire quand on ne peut pas réaliser ses désirs ? 🍀
Certains désirs peuvent être satisfaits par l’action et les efforts, mais d’autres ne dépendent pas de nous. Dans ces cas-là, on n’est pas impuissant : on peut choisir de changer notre attitude face à la situation. Certaines images peuvent nous aider, non des images terrifiantes, mais des représentations de nos désirs.

Le cinéma intérieur 🍀
Notre imagination fonctionne comme un petit cinéma interne : nous créons sans le vouloir des images mentales, parfois anxiogènes, parfois rassurantes. En apprenant à les diriger consciemment, comme un réalisateur, nous pouvons visualiser des scènes positives qui nous donnent confiance. Cela ne fait pas de miracles, mais cela aide à avancer, à croire en ses capacités, même face à des difficultés durables

Visualiser un souhait 🍀
Les enfants des désirs importants et souvent profonds. Les images mentales peuvent nous aider même quand il est question de désirs irréalisables. Il ne s’agit pas de fuir la réalité, mais de reconnaître que tout évolue. Parfois les choses changent d’elles-mêmes, parfois parce que nous adoptons une autre attitude àleur égard.. Dans tous les cas, rien ne reste figé.

Patience, confiance et lâcher-prise 🍀
L’exercice de visualisation suivant induit chez les enfants la patience, la confiance dans le changement à venir, la capacité de lâcher prise, le renoncement à contrôler ce qui ne peut l’être.

Exercice de l’arbre à souhaits

Tu es assis confortablement, le dos droit, calme. Ta respiration va et vient… doucement. Imagine maintenant un bel endroit dans la nature. Peut-être un lieu que tu connais ou que tu inventes. Regarde autour de toi. C’est paisible, silencieux, tu t’y sens bien. Que vois-tu au loin ? Regarde attentivement… Tu vois un vieil arbre à souhaits, grand et paisible. Sur ses branches, des pigeons blancs. Chacun peut emporter un vœu, mais seulement s’il vient vraiment de ton cœur. Laisse venir un souhait, sans forcer. Quand tu le ressens, appelle un pigeon, pose-le sur ta main, près de ton cœur, et confie-lui ton vœu. Il s’envole doucement. Ce ne sera pas pour aujourd’hui, mais aie confiance : le changement viendra, peut-être autrement, peut-être mieux. Laisse partir ton souhait… en paix.


Si vous faites la méditation de l’arbre à souhaits avec votre enfant, il estimportant de parler avec lui de ce qu’il a vécu et d’accepter ses souhaits.

Patience, confiance, lâcher-prise : attendre le bon moment, croire au changement, et accepter sans tout contrôler. Ce n’est pas abandonner, c’est avancer autrement.


Lâcher-prise 🍀
Beaucoup pensent à tort que lâcher prise, c’est abandonner le désir de changer et accepter passivement les choses. Mais l’acceptation, c’est accueillir ce qui vient, sans manipuler ni exiger, en laissant la place à autre chose. Cette attitude offre la liberté de choisir comment vivre, même face aux défis.

L’histoire du garçon qui voulait surfer 🍀
Un garçon de 10 ans rêvait de surfer de grandes vagues. Il vivait loin de la mer et n’avait pas de planche, mais il s’imaginait souvent sur les flots. Un jour en vacances en Bretagne, il vit des garçons surfer. Timidement, il demanda à essayer. On lui prêta une planche. Il tomba, se releva, apprit peu à peu. Aujourd’hui, il est moniteur de surf. Il enseigne non seulement à surfer, mais aussi à avoir confiance en l’avenir et à lâcher prise.

« Comment m’y prendre pour commencer la méditation avec mon enfant ? »🍀
Pour initier votre enfant à la méditation, commencez par lire ce livre qui explique la pleine conscience et la méthode de la grenouille. Être pleinement présent avec votre enfant est le plus beau cadeau que vous puissiez lui faire. Adoptez une approche simple, ludique, ouverte et bienveillante, avec toujours un peu de légèreté.

Quelques conseils importants

Créez une atmosphère d’ouverture, de curiosité et de compréhension. Refaire la même méditation plusieurs jours ou semaines aide, comme pour apprendre une langue. Chaque séance est différente. Ne cherchez pas un but ou un résultat. Soyez patient, il faut du temps pour que la chenille devienne papillon.

« Comment utiliser les pistes audio ?« 🍀
Les méditations guidées sont simples et utilisées par des milliers d’enfants partout : à la maison, à l’école, à l’hôpital. La grenouille aide l’enfant à porter attention à sa respiration, son corps, ses émotions et pensées, tout en apprenant à gérer les distractions. Cela développe l’attention, le cerveau et le cœur.

« Par quel exercice commencer ? »🍀
Beaucoup d’enfants et parents aiment débuter par l’exercice « Dors bien » pour finir la journée calmement. Ensuite, les exercices de concentration, comme « le spaghetti », sont faciles et appréciés. Pour un enfant avec TDAH, il est mieux de commencer par un exercice actif comme « le spaghetti » pour rester connecté à son corps. Pour les enfants anxieux, « la fabrique des ruminations » aide le soir. Laissez toujours l’enfant choisir son exercice préféré.


« Où vaut-il mieux faire ces exercices ? »🍀
Dans un endroit où l’enfant se sent bien : salon, canapé, tapis ou chambre. Il peut méditer avec une peluche ou un animal sur le ventre.

« Y a-t-il un moment préférable pour méditer ? »🍀
N’importe quand peut être bon pour chercher calme et paix. Trouvez juste un moment dans la journée chargée pour faire une pause, par exemple après l’école, après le dîner ou au coucher.

« Faut-il un matériel particulier ? »🍀
Rien de spécial, juste de l’attention et du soutien. Une peluche posée sur le ventre peut aider.

« Y a-t-il une position particulière pour méditer ? » 🍀
L’essentiel est d’être à l’aise, assis ou couché, sans s’affaisser, pour bien respirer et rester présent.


« Faut-il fermer les yeux ? »🍀
Pas obligé. L’enfant peut garder les yeux ouverts ou entrouverts s’il ne se sent pas en sécurité. Avec le temps, les paupières se fermeront naturellement.

« À quel âge un enfant peut-il commencer à méditer ? »🍀
Ces méditations conviennent aux enfants de 4 à 12 ans selon les exercices. Elles aident à mieux se concentrer, calmer les pensées, comprendre ses émotions, développer la confiance en soi et l’écoute des autres.

« Mon enfant n’a pas envie de méditer, que faire ? »🍀
Il ne faut jamais forcer un enfant à méditer. La pratique doit rester ludique et sans obligation.

Une règle essentielle : soutenir, et non contraindre

Il ne faut jamais obliger un enfant à méditer. L’important est de le soutenir avec bienveillance, sans contrainte. Offrez-lui l’occasion d’apprendre à son rythme, selon son tempérament, en ressentant ce dont il a besoin.

« Mon enfant s’ennuie quand il médite, que faire ? »🍀
L’ennui est normal et important. Mais l’ennui permet d’observer ce qui se passe en nous. Quand un enfant s’ennuie, invitez-le à rester assis quelques minutes. Son cerveau apprendra à se calmer, à écouter le silence et à ressentir l’instant présent. S’il dit que c’est ennuyeux, demandez-lui où il ressent cet ennui dans son corps »

« Faut-il méditer tous les jours ? »🍀
Cela dépend. Certains enfants adorent faire une méditation tous les jours, parfois plus, et ils le demandent quand ils en ont besoin.

« Combien de temps faut-il pratiquer ces exercices ? »🍀
Comme tout entraînement, plus les exercices sont réguliers et prolongés dans le temps, plus leurs effets deviennent perceptibles. Si vous avez réussi à instaurer un rituel, il est important de l’entretenir

Apprendre par l’exemple

Façonner une façon de vivre en pleine conscience avec votre enfant lui montrera, plus que des explications, comment faire attention à ses émotions, à ses pensées et comment faire face à toutes sortes de frustrations. Cela l’aidera à être gentil avec lui-même, avec les autres et, pas à pas, à devenir moins réactif et moins impulsif !

La compassion, la patience et le lâcher-prise par rapport aux attentes constitueront une base solide pour cela.

« Mon enfant est distrait pendant la méditation, que faire ? »🍀
C’est normal, l’attention s’entraîne en remarquant qu’on s’égare, puis en revenant au moment présent.

Si la distraction dure trop longtemps, demande-lui simplement : « De quoi as-tu besoin pour mieux te concentrer ? » Ou : « Comment puis-je t’aider ? » Les enfants savent souvent quoi répondre.


« Mon enfant trouve que méditer est trop difficile, comment l’aider ? »🍀
Au début, tout apprentissage est dur, surtout quand il s’agit de « ne rien faire ». Les enfants peuvent vouloir abandonner, mais avec notre soutien et bienveillance, ils peuvent persévérer. La pratique leur apprend à faire face aux moments difficiles, toujours dans la joie et sans pression.

« Ces exercices conviennent-ils aux enfants hyperactifs, dyslexiques ou autistes ?« 🍀
Oui, tous les enfants scolarisés peuvent essayer. Pour les enfants hyperactifs, ça prend plus de temps, mais c’est très bénéfique. Pour les enfants autistes, il faut bien expliquer les images (comme la grenouille). La pleine conscience n’est pas une thérapie, mais elle aide à mieux gérer leurs difficultés. En cas de psychose ou troubles graves, mieux vaut consulter un professionnel.

Une idée

La boule à neige est un outil fabuleux pour tous les enfants et aussi pour les enfants avec autisme. Ils voient comment leur monde intérieur peut être agité et s’apaiser quand ils ne font rien, simplement en laissant retomber les flocons de neige ou les paillettes.

« Je n’ai pas l’impression que la méditation change quoique ce soit chez mon enfant. » 🍀
La méditation agit doucement, souvent sans signes visibles immédiats. Les progrès, comme la concentration ou la confiance, arrivent avec le temps et la patience. Avec votre soutien, les talents de votre enfant peuvent s’épanouir petit à petit.

Des petits moments de pleine conscience dans la journée (pour les parents comme les enfants)

Faites du déjeuner un moment de qualité : mangez en silence 1 à 2 minutes, savourez calmement. Faites votre douche, brossez-vous les dents ou descendez les escaliers en pleine conscience, sans vous presser. Prenez le temps d’écouter et de regarder vraiment votre famille, surtout lors des repas. Être vu et entendu reste un souvenir fort pour un enfant.

« Quels sont les effets de la méditation sur le cerveau des enfants ? » 🍀
Le stress peut toucher même les jeunes enfants et affecter leur cerveau en développement, notamment la gestion des émotions, la mémoire et la confiance en soi. La méditation aide à mieux gérer ces émotions en offrant un « bouton pause » pour choisir la calme plutôt que la réaction impulsive.

« Et à terme ? » 🍀
La pleine conscience est un outil précieux pour aider les enfants à mieux comprendre, organiser et résoudre les défis du quotidien. Elle développe la confiance, l’empathie, et la capacité à prendre du recul.

« Comment puis-je encourager mon enfant à ces activités ? » 🍀
Montrez l’exemple : votre douceur, votre écoute et votre bienveillance éveillent naturellement chez lui respect et empathie. Les enfants apprennent surtout par imitation, même dans les moments compliqués.


A vous de jouer !!! 🙏

Adresses utiles

L’Académie pour l’enseignement de la pleine conscience d’Eline Snel setrouve à Amersfoort, aux Pays-Bas. www.elinesnel.nl

Ma note : 8/10

Les +Les –

– Un livre très agréable à lire
– Méthodes simples et efficaces
– Un guide de méditation destiné aux enfants, quelle idée géniale. Quand les écoles intégreront-elles enfin la méditation et le bien-être au cœur de l’apprentissage ?
– Audio inclus (pour ceux qui achètent le livre)
– Les pistes Audio (CD) du livre ne sont pas disponibles via ce résumé, forcément. Mais elles sont sur Youtube et Spotify (voir liens dans le résumé)
– Demande un engagement régulier du parent, ce qui peut être difficile à tenir dans le quotidien

Voir l’article précédent (Miracle morning)

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